Nicolas de Staël. Lumières du Nord. Lumières du Sud
du 07 juin au 09 novembre 2014
Nicolas de Staël (Saint-Pétersbourg, 1914 – Antibes, 1955)
1914 | 5 janvier. Naissance de Nicolas Vladimirovitch de Staël von Holstein à Saint-Pétersbourg.
1917 | Révolution russe. Le général Vladimir de Staël, père de Nicolas est mis à la retraite par le gouvernement provisoire.
1919 | La famille Staël, chassée par la révolution, quitte la Russie et se fixe en Pologne.
1922 | Nicolas de Staël perd ses parents et se retrouve seul, à 8 ans, avec ses deux sœurs. Les enfants sont recueillis par M. et Mme Fricero, une famille d'origine russe installée en Belgique qui accueille des enfants d'émigrés russes. Ceux-ci assureront leur éducation à Bruxelles.
1924-32 | Études secondaires à Braine-l'Alleud.
1933 | Entre à l'Académie des beaux-arts de Saint-Gilles-lez-Bruxelles et s'inscrit également à l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles. Voyage en Hollande et en France.
1934 | Voyage dans le Midi de la France et en Espagne. À Paris, découvre Cézanne, Matisse, Braque, Soutine...
1936 | Première exposition à la galerie Dietrich, à Bruxelles. Voyage au Maroc.
1937 | À Marrakech, rencontre Jeannine Guillou, artiste peintre, qui devient sa compagne.
1938 | Voyage en Italie puis retour et installation en France avec Jeannine Guillou.
1939 | En septembre, s'engage dans la Légion étrangère. Rencontre la galeriste Jeanne Bucher, Pierre Chareau et Pierre Courthion.
1940 | Démobilisé en septembre, Staël rejoint Jeannine à Nice en zone libre. Il rencontre les pionniers de l'art abstrait de la génération précédente : Magnelli, Sonia Delaunay, Arp...
1942 | Développement d'une œuvre abstraite personnelle.
1943 | Nicolas et Jeannine partent pour Paris, où Jeanne Bucher accueille chaleureusement la peinture de Staël.
1944 | Jeanne Bucher expose Staël aux côtés de Kandinsky et Domela. Après la Libération, les collectionneurs commencent à s'intéresser à l'œuvre de Staël. Rencontre Georges Braque et le poète Reverdy.
1945 | Exposition personnelle chez Jeanne Bucher. Rencontre Pierre Lecuire.
1946 | En février, mort de Jeannine Guillou. Staël entre à la galerie Louis Carré. Épouse Françoise Chapouton en mai.
1947 | Nicolas et Françoise s'installent dans un grand atelier à Paris, rue Gauguet dans le 14e arrondissement. Staël voit souvent Georges Braque qui habite le même quartier. Rencontre Théodore Schempp, marchand de tableaux américain, qui lui ouvrira peu à peu le marché américain.
1948 | Obtient la nationalité française. Exposition au couvent du Saulchoir en compagnie de Braque, Laurens, Lanskoy, H.G. Adam. Le marchand Jacques Dubourg s'intéresse à l'oeuvre de Staël. Expose à Montevideo (Uruguay).
1949 | Voyage aux Pays-Bas, il admire Frans Hals, Rembrandt... Pierre Lecuire entreprend le livre Voir Nicolas de Staël qui paraîtra en 1953. Rencontre l'historien Georges Duthuit et le philosophe Jean Grenier.
1950 | Le Musée national d'Art moderne achète et expose une grande Composition abstraite de 1949. Jacques Dubourg ouvre sa galerie au 126, Boulevard Haussmann à quelques peintres contemporains et organise une exposition des peintures de Staël.
1951 | Exposition chez Schempp à New York. Duthuit fait découvrir l'atelier de Staël à René Char. Début d'une amitié féconde entre le poète et le peintre. Ils conçoivent ensemble plusieurs projets de livres dont un, Poèmes de René Char - Bois de Nicolas de Staël, sera publié cette année-là. Exposition de dessins chez Dubourg. Fait la connaissance de Suzanne Tézenas qui lui ouvre son salon où se retrouvent philosophes, peintres, écrivains, poètes, musiciens : Cioran, Boulez, Messiaen, Michaux, Cingria...
1952 | Staël ressent le besoin d'accorder sa vision au monde réel. Il va peindre sur le motif à Mantes-la-Jolie, Fontenay, Chevreuse... Bernard Dorival lui demande de faire don des Toits au Musée national d'Art moderne qu'il dirige. Le peintre assiste au match de football France-Suède en nocturne au Parc des Princes. Expose au Salon de mai le Grand Parc des Princes. Projet d'exposition à New York chez Knoedler. Projet de ballet avec René Char, puis avec Pierre Lecuire, qui n'aboutira pas. Peint Les Indes galantes.
1953 | Voyage avec sa femme et Pierre Lecuire en Italie. Part pour New York pour l'accrochage de Knoedler. Passe le reste du temps dans les musées de Manhattan, à Philadelphie et dans les collections particulières. Visite la collection Barnes, dont les Grandes baigneuses de Cézanne le fascinent. L'exposition chez Knoedler remporte un très vif succès. Paul Rosenberg lui propose un contrat d'exclusivité. Passe l'été dans le midi de la France, à Lagnes. Peint des portraits, des paysages, des natures mortes, des fleurs. Voyage d'un mois en Italie et en Sicile. Au cours de ce voyage, il dessine beaucoup. De retour en France, il s'installe seul à Lagnes. Jeanne Mathieu devient son modèle. Commence à peindre des paysages de Sicile, tout en cherchant une maison dans le Midi. Il achète Le Castelet à Ménerbes. Rencontre Douglas Cooper, collectionneur anglais et historien d'art qui habite dans le Gard et compte dans sa collection des Léger, Juan Gris, Picasso, Braque.
1954 | Sa technique se modifie, Staël commence à peindre de manière plus fluide, voulant laisser toute la fraîcheur au geste de la main. Exposition chez Rosenberg à New York, qui remporte un grand succès. Exposition chez Dubourg. Pendant l'été, travaille à Paris. À l'automne, il s'installe seul à Antibes, dans la maison Ardouin. Il travaille tout l'hiver, peint la mer, le port, les ateliers, des natures mortes, des nus.
1955 | Staël prépare une nouvelle exposition chez Dubourg pour le mois de juin, une autre à la galerie Tooth, en Angleterre et une au musée d'Antibes pour l'été. Il conçoit également d'autres projets de livres. Il travaille énormément, peint plusieurs toiles à la fois – des ateliers, des natures mortes. Il assiste à Paris à deux concerts consacrés à Schönberg et à Webern, qui inspireront sa dernière grande toile, Le Concert. Nicolas de Staël se suicide le 16 mars à Antibes.
1917 | Révolution russe. Le général Vladimir de Staël, père de Nicolas est mis à la retraite par le gouvernement provisoire.
1919 | La famille Staël, chassée par la révolution, quitte la Russie et se fixe en Pologne.
1922 | Nicolas de Staël perd ses parents et se retrouve seul, à 8 ans, avec ses deux sœurs. Les enfants sont recueillis par M. et Mme Fricero, une famille d'origine russe installée en Belgique qui accueille des enfants d'émigrés russes. Ceux-ci assureront leur éducation à Bruxelles.
1924-32 | Études secondaires à Braine-l'Alleud.
1933 | Entre à l'Académie des beaux-arts de Saint-Gilles-lez-Bruxelles et s'inscrit également à l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles. Voyage en Hollande et en France.
1934 | Voyage dans le Midi de la France et en Espagne. À Paris, découvre Cézanne, Matisse, Braque, Soutine...
1936 | Première exposition à la galerie Dietrich, à Bruxelles. Voyage au Maroc.
1937 | À Marrakech, rencontre Jeannine Guillou, artiste peintre, qui devient sa compagne.
1938 | Voyage en Italie puis retour et installation en France avec Jeannine Guillou.
1939 | En septembre, s'engage dans la Légion étrangère. Rencontre la galeriste Jeanne Bucher, Pierre Chareau et Pierre Courthion.
1940 | Démobilisé en septembre, Staël rejoint Jeannine à Nice en zone libre. Il rencontre les pionniers de l'art abstrait de la génération précédente : Magnelli, Sonia Delaunay, Arp...
1942 | Développement d'une œuvre abstraite personnelle.
1943 | Nicolas et Jeannine partent pour Paris, où Jeanne Bucher accueille chaleureusement la peinture de Staël.
1944 | Jeanne Bucher expose Staël aux côtés de Kandinsky et Domela. Après la Libération, les collectionneurs commencent à s'intéresser à l'œuvre de Staël. Rencontre Georges Braque et le poète Reverdy.
1945 | Exposition personnelle chez Jeanne Bucher. Rencontre Pierre Lecuire.
1946 | En février, mort de Jeannine Guillou. Staël entre à la galerie Louis Carré. Épouse Françoise Chapouton en mai.
1947 | Nicolas et Françoise s'installent dans un grand atelier à Paris, rue Gauguet dans le 14e arrondissement. Staël voit souvent Georges Braque qui habite le même quartier. Rencontre Théodore Schempp, marchand de tableaux américain, qui lui ouvrira peu à peu le marché américain.
1948 | Obtient la nationalité française. Exposition au couvent du Saulchoir en compagnie de Braque, Laurens, Lanskoy, H.G. Adam. Le marchand Jacques Dubourg s'intéresse à l'oeuvre de Staël. Expose à Montevideo (Uruguay).
1949 | Voyage aux Pays-Bas, il admire Frans Hals, Rembrandt... Pierre Lecuire entreprend le livre Voir Nicolas de Staël qui paraîtra en 1953. Rencontre l'historien Georges Duthuit et le philosophe Jean Grenier.
1950 | Le Musée national d'Art moderne achète et expose une grande Composition abstraite de 1949. Jacques Dubourg ouvre sa galerie au 126, Boulevard Haussmann à quelques peintres contemporains et organise une exposition des peintures de Staël.
1951 | Exposition chez Schempp à New York. Duthuit fait découvrir l'atelier de Staël à René Char. Début d'une amitié féconde entre le poète et le peintre. Ils conçoivent ensemble plusieurs projets de livres dont un, Poèmes de René Char - Bois de Nicolas de Staël, sera publié cette année-là. Exposition de dessins chez Dubourg. Fait la connaissance de Suzanne Tézenas qui lui ouvre son salon où se retrouvent philosophes, peintres, écrivains, poètes, musiciens : Cioran, Boulez, Messiaen, Michaux, Cingria...
1952 | Staël ressent le besoin d'accorder sa vision au monde réel. Il va peindre sur le motif à Mantes-la-Jolie, Fontenay, Chevreuse... Bernard Dorival lui demande de faire don des Toits au Musée national d'Art moderne qu'il dirige. Le peintre assiste au match de football France-Suède en nocturne au Parc des Princes. Expose au Salon de mai le Grand Parc des Princes. Projet d'exposition à New York chez Knoedler. Projet de ballet avec René Char, puis avec Pierre Lecuire, qui n'aboutira pas. Peint Les Indes galantes.
1953 | Voyage avec sa femme et Pierre Lecuire en Italie. Part pour New York pour l'accrochage de Knoedler. Passe le reste du temps dans les musées de Manhattan, à Philadelphie et dans les collections particulières. Visite la collection Barnes, dont les Grandes baigneuses de Cézanne le fascinent. L'exposition chez Knoedler remporte un très vif succès. Paul Rosenberg lui propose un contrat d'exclusivité. Passe l'été dans le midi de la France, à Lagnes. Peint des portraits, des paysages, des natures mortes, des fleurs. Voyage d'un mois en Italie et en Sicile. Au cours de ce voyage, il dessine beaucoup. De retour en France, il s'installe seul à Lagnes. Jeanne Mathieu devient son modèle. Commence à peindre des paysages de Sicile, tout en cherchant une maison dans le Midi. Il achète Le Castelet à Ménerbes. Rencontre Douglas Cooper, collectionneur anglais et historien d'art qui habite dans le Gard et compte dans sa collection des Léger, Juan Gris, Picasso, Braque.
1954 | Sa technique se modifie, Staël commence à peindre de manière plus fluide, voulant laisser toute la fraîcheur au geste de la main. Exposition chez Rosenberg à New York, qui remporte un grand succès. Exposition chez Dubourg. Pendant l'été, travaille à Paris. À l'automne, il s'installe seul à Antibes, dans la maison Ardouin. Il travaille tout l'hiver, peint la mer, le port, les ateliers, des natures mortes, des nus.
1955 | Staël prépare une nouvelle exposition chez Dubourg pour le mois de juin, une autre à la galerie Tooth, en Angleterre et une au musée d'Antibes pour l'été. Il conçoit également d'autres projets de livres. Il travaille énormément, peint plusieurs toiles à la fois – des ateliers, des natures mortes. Il assiste à Paris à deux concerts consacrés à Schönberg et à Webern, qui inspireront sa dernière grande toile, Le Concert. Nicolas de Staël se suicide le 16 mars à Antibes.