Vagues 1. Autour des "paysages de mer" de Courbet
du 13 mars au 06 juin 2004
En 2003, le musée Malraux a pu acquérir, grâce à l'aide exceptionnelle de l'État et de la Région Haute-Normandie, une œuvre de Gustave Courbet, La Vague, peinte à Étretat en 1869. Autour de cette acquisition majeure, le musée a décidé de consacrer une grande manifestation autour du thème de la vague. Le premier volet de cette exposition aborde la problématique des sources et de la postérité des œuvres que le maître du Réalisme peint en Normandie, essentiellement entre 1865 et 1869.
Au milieu du XIXe siècle, la mer, longtemps crainte et méconnue, devient à la mode. C'est le temps des premières stations balnéaires en Normandie et des bains de mer. L'image qu'offrent les artistes de l'océan change alors. La mer cesse d'être le théâtre de l'histoire navale et le cadre dramatique des scènes de naufrage pour devenir un sujet d'étude complexe et passionnant. Quoi de plus difficile, en effet, que de rendre matérielles la fluidité et la transparence de l'eau, de saisir l'insaisissable : le flux et le reflux, le mouvement sans cesse renouvelé de la vague ? C'est ce défi nouveau qu'affrontent les artistes vers 1850-1900.
Gustave Courbet, aux côtés de ses amis Eugène Boudin et Claude Monet, se passionne pour ce thème et peint en Normandie ce qu'il appelle des « paysages de mer », signifiant par là qu'il se détache de la traditionnelle peinture de marine. Avec cette série, il ouvre une nouvelle page de l'histoire du paysage dans laquelle s'engouffreront à sa suite les impressionnistes.
Au même moment, les artistes occidentaux découvrent l'art de l'estampe japonaise et de son grand maître Hokusai. Ces « images du monde flottant » influencent nombre de peintres : Monet qui sera un grand collectionneur de ces gravures, mais aussi Gauguin, Lacombe, Maillol... Leurs « vagues » deviennent alors plus colorées, vives, ondoyantes... en un mot « japonisantes ». Autre grande découverte : la photographie dont les progrès techniques rapides permettent de capter désormais l'instantané. Un ensemble d'une vingtaine de tirages d'époque réunissant des œuvres majeures, dont La Vague brisée, de Gustave Le Gray rend compte de ces nouveaux procédés (du collodion humide aux chronophotographies d'Albert Londe qui accompagnent la naissance du cinématographe) et montre les rapports fructueux qui se tissent entre peinture et photographie dans cette deuxième moitié du siècle.
Une centaine d'œuvres (peintures, dessins, gravures, photographies), prêtées par les plus grands musées, nous entraîne dans ce monde de la mer, autour d'un sujet qui sonne comme un défi immense. Chaque artiste l'a abordé avec sa sensibilité propre, mais tous ont cherché à exprimer, au-delà de la prouesse, la sereine permanence du monde, l'instant et l'éternité.
Au milieu du XIXe siècle, la mer, longtemps crainte et méconnue, devient à la mode. C'est le temps des premières stations balnéaires en Normandie et des bains de mer. L'image qu'offrent les artistes de l'océan change alors. La mer cesse d'être le théâtre de l'histoire navale et le cadre dramatique des scènes de naufrage pour devenir un sujet d'étude complexe et passionnant. Quoi de plus difficile, en effet, que de rendre matérielles la fluidité et la transparence de l'eau, de saisir l'insaisissable : le flux et le reflux, le mouvement sans cesse renouvelé de la vague ? C'est ce défi nouveau qu'affrontent les artistes vers 1850-1900.
Gustave Courbet, aux côtés de ses amis Eugène Boudin et Claude Monet, se passionne pour ce thème et peint en Normandie ce qu'il appelle des « paysages de mer », signifiant par là qu'il se détache de la traditionnelle peinture de marine. Avec cette série, il ouvre une nouvelle page de l'histoire du paysage dans laquelle s'engouffreront à sa suite les impressionnistes.
Au même moment, les artistes occidentaux découvrent l'art de l'estampe japonaise et de son grand maître Hokusai. Ces « images du monde flottant » influencent nombre de peintres : Monet qui sera un grand collectionneur de ces gravures, mais aussi Gauguin, Lacombe, Maillol... Leurs « vagues » deviennent alors plus colorées, vives, ondoyantes... en un mot « japonisantes ». Autre grande découverte : la photographie dont les progrès techniques rapides permettent de capter désormais l'instantané. Un ensemble d'une vingtaine de tirages d'époque réunissant des œuvres majeures, dont La Vague brisée, de Gustave Le Gray rend compte de ces nouveaux procédés (du collodion humide aux chronophotographies d'Albert Londe qui accompagnent la naissance du cinématographe) et montre les rapports fructueux qui se tissent entre peinture et photographie dans cette deuxième moitié du siècle.
Une centaine d'œuvres (peintures, dessins, gravures, photographies), prêtées par les plus grands musées, nous entraîne dans ce monde de la mer, autour d'un sujet qui sonne comme un défi immense. Chaque artiste l'a abordé avec sa sensibilité propre, mais tous ont cherché à exprimer, au-delà de la prouesse, la sereine permanence du monde, l'instant et l'éternité.
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Publications
Vagues — Autour des paysages de mer de Gustave Courbet
Catalogue d’exposition — Le Havre, musée Malraux, 13 mars – 6 juin 2004
Auteurs : Annette Haudiquet, Laurence des Cars, Dominique de Font Réaulx et coll.
Édition : Somogy, Paris, 2004,192 p.
ISBN 10 2-85056-731-0
ÉPUISÉ
Catalogue d’exposition — Le Havre, musée Malraux, 13 mars – 6 juin 2004
Auteurs : Annette Haudiquet, Laurence des Cars, Dominique de Font Réaulx et coll.
Édition : Somogy, Paris, 2004,192 p.
ISBN 10 2-85056-731-0
ÉPUISÉ