PRÉSENTATION

La venue des oeuvres de Jean Peyrissac au musée Malraux souligne sa volonté de renouer avec les expositions de sculptures. Le Signal d'Adam, ancré sur le parvis du bâtiment, fut placé face à la mer peu après l'inauguration du musée. Cette exposition Jean Peyrissac, rétrospective est présentée au Havre après Cahors, ville natale de l'artiste. 
Elle témoigne, dans un premier temps, de la variété de ses références, successives ou simultanées. Des premiers dessins maniéristes puis des expérimentations proches du cubisme, à la rencontre du surréalisme et du constructivisme, sa recherche formelle trouve son véritable élan. Elle débouche sur une quête de sens qui fait de son art un langage poétique singulier. Ses constructions, puis ses mobiles, objets à réactions poétiques, selon Le Corbusier, appartiennent au domaine d'un Jean Arp, Joan Miro ou Alexander Calder. La rêverie du cosmos anime l'œuvre entière de Jean Peyrissac, jusqu'à la dernière période où, rythmant l'espace de ses tiges et de ses fuseaux, il affirme ses préoccupations de sculpteur. Par leur puissance créatrice, leur précision et leur qualité poétique, ses statiques concentrent la maîtrise atteinte alors par l'artiste.
Le musée Malraux propose une approche synthétique en sélectionnant parmi les familles d'objets les pièces les plus représentatives. Echelonnées dans la grande nef du musée havrais, les sculptures-reliefs multicolores aux techniques mixtes ou les pièces forgées de la dernière période - déploient la singularité de leurs formes dans un espace et une lumière particulièrement propices à les accueillir.