Phillip King
du 27 juin au 22 août 1993
Vingt-deux sculptures sont présentées du 27 juin au 22 août 1993 au Musée des Beaux-Arts du Havre et au Prieuré Saint-Michel de Crouttes. Cette collaboration qui allie l'espace intérieur muséal au cadre naturel et intime des jardins, répond à la diversité de l'œuvre.
DOSSIER DE PRESSE
"Meilleur élève d'Anthony Caro ? Phillip King est bien loin de n'être que cela. Du groupe de la New Generation, c'est lui qui semble le suivre de plus près dans sa carrière, mais dès l'abord des matériaux différents, des couleurs fascinantes, la légèreté humoristique suscitent un arrêt étonné du regard, surprise que ne contredit pas le renouvellement des expérimentations poursuivies au cours d'une carrière de vingt-cinq années.
Au début des années 60, St Martin's School of Art donne le coup d'envoi à la succession de générations qui font de la Grande-Bretagne un des grands pays de la sculpture de notre temps.
Au départ, les recherches de Phillip King ont pour horizon la sculpture moderne française, les réalisations de la Grèce ancienne, le grand modèle qu'est Henry Moore dont il fut l'assistant pendant un an, la confrontation à Anthony Caro, premier acteur de cette révolution. King utilise le ciment, les résines, le plâtre et n'arrive au métal qu'en 1968, contrairement à ses amis de la New Generation. La sculpture est abstraite, mais l'optimisme des couleurs la donne bien pour contemporaine du Pop Art.
De 1963 à 1965, les meilleures réalisations (Rosebud, Genghis Khan) étudient la forme du cône qui concentre l'espace. A partir de 1965, les formes s'ouvrent, les sculptures s'étirent et sont constituées de plusieurs éléments, se découvrent dans le mouvement du spectateur qui marche. La problématique est celle du lieu. Ce souci est présent dans les grandes commandes réalisées au Japon et en Grande-Bretagne comme dans la finesse des œuvres de métal découpé (Reel I) qui marquent le début des années 1970.
A partir de 1974, Phillip King s'intéresse au matériau : le bois, la pierre, l'ardoise apparaissent dans des formes plus complexes. Le sculpteur accroche la lumière et abandonne la légèreté abstraite et tranchante de la surface peinte ou anodisée. Elle se range du côté de la pesanteur et joue de l'équilibre et du porte-à-faux.
En 1986, Phillip King renoue avec la figuration. Elle apparaît sous deux modes qui se répondent : les grands modèles en fibre de verre tels, It's a swell day for Stormy Petrels et The Mirror, The Bean and The Aqueduct de 1989-1990 retrouvent l'étrangeté symbolique du lieu surréaliste tandis que la série des Fire King (en bronze) semble restituer la sculpture pour l'artiste dans la nécessité de l'expression."
Commissariat :
Françoise Cohen, Conservatrice du Musée des Beaux-Arts du Havre
"Meilleur élève d'Anthony Caro ? Phillip King est bien loin de n'être que cela. Du groupe de la New Generation, c'est lui qui semble le suivre de plus près dans sa carrière, mais dès l'abord des matériaux différents, des couleurs fascinantes, la légèreté humoristique suscitent un arrêt étonné du regard, surprise que ne contredit pas le renouvellement des expérimentations poursuivies au cours d'une carrière de vingt-cinq années.
Au début des années 60, St Martin's School of Art donne le coup d'envoi à la succession de générations qui font de la Grande-Bretagne un des grands pays de la sculpture de notre temps.
Au départ, les recherches de Phillip King ont pour horizon la sculpture moderne française, les réalisations de la Grèce ancienne, le grand modèle qu'est Henry Moore dont il fut l'assistant pendant un an, la confrontation à Anthony Caro, premier acteur de cette révolution. King utilise le ciment, les résines, le plâtre et n'arrive au métal qu'en 1968, contrairement à ses amis de la New Generation. La sculpture est abstraite, mais l'optimisme des couleurs la donne bien pour contemporaine du Pop Art.
De 1963 à 1965, les meilleures réalisations (Rosebud, Genghis Khan) étudient la forme du cône qui concentre l'espace. A partir de 1965, les formes s'ouvrent, les sculptures s'étirent et sont constituées de plusieurs éléments, se découvrent dans le mouvement du spectateur qui marche. La problématique est celle du lieu. Ce souci est présent dans les grandes commandes réalisées au Japon et en Grande-Bretagne comme dans la finesse des œuvres de métal découpé (Reel I) qui marquent le début des années 1970.
A partir de 1974, Phillip King s'intéresse au matériau : le bois, la pierre, l'ardoise apparaissent dans des formes plus complexes. Le sculpteur accroche la lumière et abandonne la légèreté abstraite et tranchante de la surface peinte ou anodisée. Elle se range du côté de la pesanteur et joue de l'équilibre et du porte-à-faux.
En 1986, Phillip King renoue avec la figuration. Elle apparaît sous deux modes qui se répondent : les grands modèles en fibre de verre tels, It's a swell day for Stormy Petrels et The Mirror, The Bean and The Aqueduct de 1989-1990 retrouvent l'étrangeté symbolique du lieu surréaliste tandis que la série des Fire King (en bronze) semble restituer la sculpture pour l'artiste dans la nécessité de l'expression."
Commissariat :
Françoise Cohen, Conservatrice du Musée des Beaux-Arts du Havre
EN SAVOIR +
Publications
Phillip King
Catalogue d’exposition
MuMa musée d’art moderne André Malraux, Le Havre, 27 juin -22 août 1993
Auteurs : Anne Chahine, Françoise Cohen, Corine Foulon (traduction)
Edition : 1993, illustrations en couleurs, 43 pages
Catalogue d’exposition
MuMa musée d’art moderne André Malraux, Le Havre, 27 juin -22 août 1993
Auteurs : Anne Chahine, Françoise Cohen, Corine Foulon (traduction)
Edition : 1993, illustrations en couleurs, 43 pages