MARZELLE, L'arbre rouge
Jean MARZELLE (1916-2005)
L'arbre rouge
1956
huile sur toile
73 x 92 cm
Le Havre, musée d'art moderne André Malraux, dépôt du CNAP, 1957
© 2011 MuMa Le Havre / Charles Maslard © ADAGP, Paris 2020
L'arbre rouge
1956
huile sur toile
73 x 92 cm
Le Havre, musée d'art moderne André Malraux, dépôt du CNAP, 1957
© 2011 MuMa Le Havre / Charles Maslard © ADAGP, Paris 2020
Né en 1916 à Lauzun dans le Lot-et-Garonne, Jean Marzelle est attiré très tôt par la peinture. Il visite régulièrement le musée Fabre à Montpellier et copie les maîtres dont Eugène Delacroix. Il peint sur le motif, d’après nature mais en se rapprochant très tôt de l’abstraction dans le traitement plastique de ses œuvres. En 1935, il part à Paris et prend un atelier. Il s’inscrit à l’École des Beaux-Arts. Il visite de manière régulière le musée du Louvre et découvre par ailleurs les Impressionnistes qui sont pour lui une révélation.
En 1942, Jean Marzelle montre ses travaux à l’artiste François Desnoyer qui l’encourage à poursuivre dans la voie de la peinture. Il travaille par ailleurs au contact d’André Fougeron, de Charles Walch et de Jacques Villon qui influence considérablement son œuvre. Il participe la même année au Salon d’Automne dont il est membre sociétaire. L’année suivante il fait la connaissance de Léon Gischia, de Maurice Estève et d’Alfred Manessier.
En 1949, il s’installe dans le Sud de la France à proximité d’Aix-en-Provence. Les paysages de Provence lui inspirent nombre de ses toiles dont L’arbre rouge qu’il peint en 1955. La Galerie Charpentier de Paris présente son œuvre dans une exposition personnelle en 1955. Il réalise par ailleurs des décorations murales notamment pour le lycée français de Lisbonne en 1954.
A la fin de l’année 1955, Raymond Cogniat – inspecteur au bureau des Travaux d’art – visite l’exposition de Jean Marzelle à la galerie Suillerot à Paris. Il propose ainsi l’acquisition de la toile L’arbre rouge pour le compte de l’État :
« L’exposition de Marzelle à la Galerie Suillerot marque une nouvelle et importante étape dans l’art de ce peintre, de plus en plus affirmé et désormais en possession d’un métier très sûr en même temps que raffiné. Les influences antérieures, de Cézanne et du cubisme, y sont assimilées. Je propose l’acquisition d’un paysage d’Aix-en-Provence intitulé “L’Arbre rouge” (toile de 30) dont le prix demandé par la Galerie est de 125.000 Frs.[1] »
La toile est finalement achetée par l’État pour 90 000 Francs[2]. Elle intègre peu de temps après les collections du musée du Havre encore sans murs.
Le choix de cette œuvre illustre pleinement les réflexions de Reynold Arnould, nouveau conservateur du musée, autour de la constitution d’une collection contemporaine.
Attiré par une certaine abstraction, Jean Marzelle ne s’éloigne cependant pas tout à fait de la réalité et peint un paysage dans une inspiration cubiste où formes et couleurs dominent.
[1] Note de l’inspecteur Raymond Cogniat à l’attention du chef du bureau des Travaux d’art, Pierre Goutal, en date du 6 décembre 1956. Dossiers des commandes et achats d’œuvres d’art, Archives nationales, F/21/6935.
[2] Il était d’usage pour le bureau des Travaux d’art de demander aux galeries ce type de rabais.
En 1942, Jean Marzelle montre ses travaux à l’artiste François Desnoyer qui l’encourage à poursuivre dans la voie de la peinture. Il travaille par ailleurs au contact d’André Fougeron, de Charles Walch et de Jacques Villon qui influence considérablement son œuvre. Il participe la même année au Salon d’Automne dont il est membre sociétaire. L’année suivante il fait la connaissance de Léon Gischia, de Maurice Estève et d’Alfred Manessier.
En 1949, il s’installe dans le Sud de la France à proximité d’Aix-en-Provence. Les paysages de Provence lui inspirent nombre de ses toiles dont L’arbre rouge qu’il peint en 1955. La Galerie Charpentier de Paris présente son œuvre dans une exposition personnelle en 1955. Il réalise par ailleurs des décorations murales notamment pour le lycée français de Lisbonne en 1954.
A la fin de l’année 1955, Raymond Cogniat – inspecteur au bureau des Travaux d’art – visite l’exposition de Jean Marzelle à la galerie Suillerot à Paris. Il propose ainsi l’acquisition de la toile L’arbre rouge pour le compte de l’État :
« L’exposition de Marzelle à la Galerie Suillerot marque une nouvelle et importante étape dans l’art de ce peintre, de plus en plus affirmé et désormais en possession d’un métier très sûr en même temps que raffiné. Les influences antérieures, de Cézanne et du cubisme, y sont assimilées. Je propose l’acquisition d’un paysage d’Aix-en-Provence intitulé “L’Arbre rouge” (toile de 30) dont le prix demandé par la Galerie est de 125.000 Frs.[1] »
La toile est finalement achetée par l’État pour 90 000 Francs[2]. Elle intègre peu de temps après les collections du musée du Havre encore sans murs.
Le choix de cette œuvre illustre pleinement les réflexions de Reynold Arnould, nouveau conservateur du musée, autour de la constitution d’une collection contemporaine.
Attiré par une certaine abstraction, Jean Marzelle ne s’éloigne cependant pas tout à fait de la réalité et peint un paysage dans une inspiration cubiste où formes et couleurs dominent.
[1] Note de l’inspecteur Raymond Cogniat à l’attention du chef du bureau des Travaux d’art, Pierre Goutal, en date du 6 décembre 1956. Dossiers des commandes et achats d’œuvres d’art, Archives nationales, F/21/6935.
[2] Il était d’usage pour le bureau des Travaux d’art de demander aux galeries ce type de rabais.
Par Claire Rançon et Clémence Poivet-Ducroix, MuMa Le Havre
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