LÉGER, Les deux femmes sur fond bleu
Fernand LÉGER (1881-1955)
Les Deux femmes sur fond bleu
1952
huile sur toile
54 x 65 cm
MuMa musée d'art moderne André Malraux, Le Havre, achat de la Ville, 1953
© MuMa Le Havre / David Fogel © ADAGP, Paris, 2013
Les Deux femmes sur fond bleu
1952
huile sur toile
54 x 65 cm
MuMa musée d'art moderne André Malraux, Le Havre, achat de la Ville, 1953
© MuMa Le Havre / David Fogel © ADAGP, Paris, 2013
Fernand Léger (1881-1955) compte parmi les figures les plus importantes de l'art de la première moitié du XXe siècle. Marqué par l'héritage de Cézanne, il participe à l'aventure du cubisme et formule très tôt une théorie artistique à laquelle il restera fidèle durant toute sa carrière. À l'instar des futuristes, il est fasciné par le monde moderne, la ville, le mouvement, et souhaite créer une expression artistique à la mesure de cet univers. Le cirque fait partie de ses thèmes de prédilection. Il l'évoque à travers les figures simplifiées, à l'expression neutre, qui sont une de ses caractéristiques.
En 1952, Léger travaille à une composition qu'il intitule Les Deux Femmes sur fond bleu, dont deux états sont connus. Le premier d'entre eux, une esquisse aboutie, est acquis quelques mois après son achèvement par le musée du Havre, dans une ville en pleine reconstruction où le nouveau bâtiment n'existe encore qu'à l'état de projet. L'état définitif de cette composition, une huile sur toile aux dimensions légèrement supérieures, n'est pas localisé actuellement.
La composition de l'esquisse est d'une grande simplicité. Deux figures, dont les contours noirs tracés d'une ligne épaisse se détachent sur un fond d'un bleu profond et lumineux, forment une croix. La femme de dos, à la silhouette athlétique, porte une autre femme dont la posture contorsionnée évoque la souplesse d'une danseuse ou d'une acrobate. Les mains, plus grandes que les têtes, structurent la composition. Leur présence imposante relie cette œuvre au cycle de même époque des Constructeurs, où, en tant qu'outils de travail des hommes, elles sont un élément essentiel des tableaux. Les corps robustes ont des allures de machines impeccables et les visages aux apparences de masques évoquent les traits impassibles des acrobates. Le spectacle, le cirque, sont pour Léger une manifestation « plastique » et colorée du monde, une invention permanente et profondément populaire, conçue pour la joie et l'émerveillement. Cette composition tardive se rapproche, dans une remarquable continuité, d'un dessin de 1937, Acrobates, conservé dans la donation Maurice Jardot au musée d'Art moderne de Belfort.
En 1952, Léger travaille à une composition qu'il intitule Les Deux Femmes sur fond bleu, dont deux états sont connus. Le premier d'entre eux, une esquisse aboutie, est acquis quelques mois après son achèvement par le musée du Havre, dans une ville en pleine reconstruction où le nouveau bâtiment n'existe encore qu'à l'état de projet. L'état définitif de cette composition, une huile sur toile aux dimensions légèrement supérieures, n'est pas localisé actuellement.
La composition de l'esquisse est d'une grande simplicité. Deux figures, dont les contours noirs tracés d'une ligne épaisse se détachent sur un fond d'un bleu profond et lumineux, forment une croix. La femme de dos, à la silhouette athlétique, porte une autre femme dont la posture contorsionnée évoque la souplesse d'une danseuse ou d'une acrobate. Les mains, plus grandes que les têtes, structurent la composition. Leur présence imposante relie cette œuvre au cycle de même époque des Constructeurs, où, en tant qu'outils de travail des hommes, elles sont un élément essentiel des tableaux. Les corps robustes ont des allures de machines impeccables et les visages aux apparences de masques évoquent les traits impassibles des acrobates. Le spectacle, le cirque, sont pour Léger une manifestation « plastique » et colorée du monde, une invention permanente et profondément populaire, conçue pour la joie et l'émerveillement. Cette composition tardive se rapproche, dans une remarquable continuité, d'un dessin de 1937, Acrobates, conservé dans la donation Maurice Jardot au musée d'Art moderne de Belfort.