GUILLAUMIN, Moulin sur la Creuse
Armand GUILLAUMIN (1841-1927)
Moulin sur la Creuse
1896
pastel sur papier
47,5 x 61 cm
© MuMa Le Havre / Florian Kleinefenn
Moulin sur la Creuse
1896
pastel sur papier
47,5 x 61 cm
© MuMa Le Havre / Florian Kleinefenn
Image haute définition
Guillaumin découvre en 1892, à l’âge de cinquante et un ans le petit village de Crozant. Il est immédiatement conquis par le lieu. Tel un retour aux sources, le peintre choisit comme patrie d’adoption une région voisine de celle de son enfance passée à Moulins dans l’Allier. Désormais, Guillaumin partage son temps entre l’hiver sur la Côte d’Azur, le printemps à Paris et des séjours de plus en plus fréquents dans la Creuse. Aux pieds des derniers contreforts du Massif Central, le village de Crozant est entouré de plateaux de granit interrompus par les vallées profondes de la rivière de la Creuse et de son affluent, la Sédelle.
L’artiste aime d’emblée se confronter à ces paysages sauvages et pendant trente ans, de soir en matin, il peint le site du château féodal de Crozant, les formations rocheuses protéiformes qui l’entourent, les moulins qui ponctuent les rives de la Sédelle et la couverture végétale aux multiples variations colorées selon les saisons. Le pastel de la collection Senn représente un des nombreux moulins qui entourent le village de Crozant. Au pied de l’escarpement, sont visibles sur la droite, une petite maison d’habitation dont on devine le toit, une grange et le long de la rivière, le moulin. Il y a six moulins autour de Crozant et Guillaumin les peindra tous les six.
À l’instar de ses amis impressionnistes et particulièrement de Monet qui séjourne dans la région en 1889, Guillaumin est fasciné par le jeu de la lumière sur l’eau. Le site offre à l’artiste à la fois une forte luminosité et un espace structuré par les différents contreforts rocheux qui bordent la rivière. Il peut ainsi exprimer librement son amour pour la couleur et procéder par contrastes colorés saisissants : les pans d’un bleu sombre de la colline au second plan se détachent sur la pureté transparente du ciel auquel répond la clarté des eaux de la rivière. Son usage des tons purs apposés en aplats dans ses pastels et dans nombre de ses peintures ainsi que cette volonté de jouer avec le papier laissé en réserve illustrent les recherches qui vont conduire l’artiste au seuil du fauvisme.
L’artiste aime d’emblée se confronter à ces paysages sauvages et pendant trente ans, de soir en matin, il peint le site du château féodal de Crozant, les formations rocheuses protéiformes qui l’entourent, les moulins qui ponctuent les rives de la Sédelle et la couverture végétale aux multiples variations colorées selon les saisons. Le pastel de la collection Senn représente un des nombreux moulins qui entourent le village de Crozant. Au pied de l’escarpement, sont visibles sur la droite, une petite maison d’habitation dont on devine le toit, une grange et le long de la rivière, le moulin. Il y a six moulins autour de Crozant et Guillaumin les peindra tous les six.
À l’instar de ses amis impressionnistes et particulièrement de Monet qui séjourne dans la région en 1889, Guillaumin est fasciné par le jeu de la lumière sur l’eau. Le site offre à l’artiste à la fois une forte luminosité et un espace structuré par les différents contreforts rocheux qui bordent la rivière. Il peut ainsi exprimer librement son amour pour la couleur et procéder par contrastes colorés saisissants : les pans d’un bleu sombre de la colline au second plan se détachent sur la pureté transparente du ciel auquel répond la clarté des eaux de la rivière. Son usage des tons purs apposés en aplats dans ses pastels et dans nombre de ses peintures ainsi que cette volonté de jouer avec le papier laissé en réserve illustrent les recherches qui vont conduire l’artiste au seuil du fauvisme.