GUILLAUMIN, Pont sur la Sédelle, Crozant
Armand GUILLAUMIN (1841-1927)
Pont sur la Sédelle, Crozant
1896
pastel sur papier
47 x 60 cm
© MuMa Le Havre / Florian Kleinefenn
Pont sur la Sédelle, Crozant
1896
pastel sur papier
47 x 60 cm
© MuMa Le Havre / Florian Kleinefenn
Image haute définition
Au confluent des rivières de la Creuse et de la Sédelle, se dressent sur un éperon rocheux les ruines du vieux château féodal de Crozant. Guillaumin, le compagnon fidèle des années parisiennes de Cézanne et de Pissarro, l’ami intime de Gauguin et des frères Van Gogh, choisit, dès 1892, après les années de combat au sein du groupe impressionniste, de se retirer de la vie parisienne. En 1891, le tirage au sort d’une obligation du crédit foncier lui est favorable et lui permet de prendre une retraite anticipée.
À cette époque, Guillaumin est reconnu par ses pairs et ses tableaux sont vendus à quelques marchands et à une catégorie de collectionneurs qui apprécie son œuvre. À partir de 1893, Crozant devient le site privilégié. Guillaumin s’installe dans un premier temps à l’hôtel Lépinat avant de louer à l’année une maison au lieu-dit « Les Granges ». L’artiste va trouver dans la Creuse des paysages d’envergure qu’il va brosser d’une main puissante, les traduisant en décors où le détail est le plus souvent exclu au profit de larges masses colorées. Le site du moulin Brigand, sur les rives de la Sédelle, fait partie de ces lieux de prédilection sur lesquels il reviendra régulièrement.
Le site offre l’intérêt de faire chanter les couleurs : partout, la roche granitique affleure en touches de gris ponctué d’ocres et de Siennes brûlés et de puissants cobalts qui marquent la pureté des eaux de la Sédelle. Les arbres sont rares dans ces paysages de rocailles, mais le site du moulin Brigand fournit un motif de choix au peintre qui aime la couleur : les peupliers roux flamboient ici dans la lumière de l’automne. Guillaumin apprécie tout particulièrement cette vallée de la Creuse multicolore et changeante. Les sites grandioses possèdent l’harmonie des roches millénaires et le peintre n’a que l’embarras du choix pour trouver une composition à la hauteur de ses aspirations.
À cette époque, Guillaumin est reconnu par ses pairs et ses tableaux sont vendus à quelques marchands et à une catégorie de collectionneurs qui apprécie son œuvre. À partir de 1893, Crozant devient le site privilégié. Guillaumin s’installe dans un premier temps à l’hôtel Lépinat avant de louer à l’année une maison au lieu-dit « Les Granges ». L’artiste va trouver dans la Creuse des paysages d’envergure qu’il va brosser d’une main puissante, les traduisant en décors où le détail est le plus souvent exclu au profit de larges masses colorées. Le site du moulin Brigand, sur les rives de la Sédelle, fait partie de ces lieux de prédilection sur lesquels il reviendra régulièrement.
Le site offre l’intérêt de faire chanter les couleurs : partout, la roche granitique affleure en touches de gris ponctué d’ocres et de Siennes brûlés et de puissants cobalts qui marquent la pureté des eaux de la Sédelle. Les arbres sont rares dans ces paysages de rocailles, mais le site du moulin Brigand fournit un motif de choix au peintre qui aime la couleur : les peupliers roux flamboient ici dans la lumière de l’automne. Guillaumin apprécie tout particulièrement cette vallée de la Creuse multicolore et changeante. Les sites grandioses possèdent l’harmonie des roches millénaires et le peintre n’a que l’embarras du choix pour trouver une composition à la hauteur de ses aspirations.