GUILLAUMIN, Brouillard au soleil levant
Armand GUILLAUMIN (1841-1927)
Brouillard au soleil levant
1919
pastel sur papier vergé
47 x 62 cm
Collection Olivier Senn. Donation Hélène Senn-Foulds, 2004
© MuMa Le Havre / Florian Kleinefenn
Brouillard au soleil levant
1919
pastel sur papier vergé
47 x 62 cm
Collection Olivier Senn. Donation Hélène Senn-Foulds, 2004
© MuMa Le Havre / Florian Kleinefenn
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La guerre terminée, Guillaumin reprend ses anciennes habitudes de voyage. En juin 1919, à l’âge de soixante-dix-huit ans, il passe la fin de l’hiver à Agay et y reste de février à juin. Après ce séjour de quatre mois sur la côte Méditerranéenne, Guillaumin rejoint Crozant où il demeure jusqu’à l’hiver suivant. Le plein été voit la campagne se départir de ses couleurs : « Cette année, les bruyères sont encore moins fleuries que l’an passé. Je ne travaille toujours pas beaucoup et cependant je crois que le temps va revenir au beau, mais Dieu de Dieu quelles couleurs ! »
Alors que Guillaumin indique souvent dans la partie inférieure de son dessin le lieu représenté, il privilégie ici l’effet et précise le moment du jour et l’atmosphère qu’il veut rendre. Depuis ses années parisiennes, il apprécie tout particulièrement l’aurore et le crépuscule. Infatigable arpenteur des sentiers de la Creuse, il n’hésite pas à se lever au petit matin afin de capter l’effet voulu. Après 1916, sa palette devient de plus en plus tendre et la tonalité générale de ses compositions s’éclaircit. Guillaumin écrit le 2 août 1916 : « Le temps est magnifique depuis notre arrivée ici. J’en profite pour travailler. Je me lève le matin à 4h1/2 et je bûche jusqu’à 9 heures. Il y a eu des effets de brouillards épatants. Les matinées sont exquises. »
Ce pastel tardif aux tonalités douces et harmonieuses est travaillé à l’estompe, le contour des choses disparaît noyé dans la brume matinale. Dans un lyrisme pur, l’artiste capte l’aspect éphémère de la lumière de l’aube. Dans sa quête d’absolu, Guillaumin se place dans la descendance directe du paysage romantique reflet de l’âme de l’artiste.
Alors que Guillaumin indique souvent dans la partie inférieure de son dessin le lieu représenté, il privilégie ici l’effet et précise le moment du jour et l’atmosphère qu’il veut rendre. Depuis ses années parisiennes, il apprécie tout particulièrement l’aurore et le crépuscule. Infatigable arpenteur des sentiers de la Creuse, il n’hésite pas à se lever au petit matin afin de capter l’effet voulu. Après 1916, sa palette devient de plus en plus tendre et la tonalité générale de ses compositions s’éclaircit. Guillaumin écrit le 2 août 1916 : « Le temps est magnifique depuis notre arrivée ici. J’en profite pour travailler. Je me lève le matin à 4h1/2 et je bûche jusqu’à 9 heures. Il y a eu des effets de brouillards épatants. Les matinées sont exquises. »
Ce pastel tardif aux tonalités douces et harmonieuses est travaillé à l’estompe, le contour des choses disparaît noyé dans la brume matinale. Dans un lyrisme pur, l’artiste capte l’aspect éphémère de la lumière de l’aube. Dans sa quête d’absolu, Guillaumin se place dans la descendance directe du paysage romantique reflet de l’âme de l’artiste.