LA FOSSE, Étude pour Saint Jean l'Évangéliste
Charles DE LA FOSSE (1636-1716)
Étude pour Saint Jean l'Évangéliste
sanguine rehaussée de pierre noire, traces de craie blanche
41,7 x 23 cm
© MuMa Le Havre / Florian Kleinefenn
Étude pour Saint Jean l'Évangéliste
sanguine rehaussée de pierre noire, traces de craie blanche
41,7 x 23 cm
© MuMa Le Havre / Florian Kleinefenn
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Charles de La Fosse (1636-1716) est l'élève puis le protégé de Le Brun, Premier peintre du roi, tout-puissant à l'Académie et sur les chantiers de Versailles jusqu'à la mort de Colbert. Il poursuit sa formation en Italie, où il étudie les maîtres : Giorgione, Titien, Véronèse ou Tintoret. L'influence de la peinture italienne, tout comme son admiration pour l'œuvre de Rubens, apportent en France une nouvelle manière au classicisme hérité de Charles Le Brun, manière que l'on pourrait qualifier de plus souple et de plus gracieuse, avec l'emploi de coloris vifs. La Fosse revient de Londres, où il a travaillé à la décoration du palais de lord Montagu (1700-1701), lorsque Jules Hardouin-Mansart le charge des peintures du dôme des Invalides. Il y exécute, entre 1702 et 1706, le décor de la coupole et les pendentifs représentant le triomphe de Saint Louis et les quatre Évangélistes.
Le dessin du MuMa est une étude pour la figure de saint Jean l'Évangéliste destinée à l'un des pendentifs de la coupole. Cette étude de nu précède une étude de saint Jean habillé, de dimensions proches, conservée au Museum of Art de Cleveland. Ces deux études illustrent la technique académique héritée de Le Brun selon laquelle une figure doit d'abord être dessinée nue, puis drapée. Elles empruntent sans doute également aux figures assises des prophètes et des sibylles de Michel-Ange à la chapelle Sixtine. Sur le dessin du MuMa, on distingue l'extrémité de la plume tenue par l'Évangéliste, alors que celle-ci n'apparaît pas sur la feuille de Cleveland. Cette particularité rapproche l'étude de saint Jean nu de l'esquisse préparatoire pour la coupole conservée au musée des Arts décoratifs à Paris. La peinture définitive installée aux Invalides diffère pourtant largement de ces études et de l'esquisse, la posture de saint Jean ayant été modifiée.
La feuille appartenait, avec un ensemble de plus de quatre-vingts dessins de La Fosse, au collectionneur Rémi Chardey, à la vente duquel la ville du Havre en fit l'acquisition en 1866.
Le dessin du MuMa est une étude pour la figure de saint Jean l'Évangéliste destinée à l'un des pendentifs de la coupole. Cette étude de nu précède une étude de saint Jean habillé, de dimensions proches, conservée au Museum of Art de Cleveland. Ces deux études illustrent la technique académique héritée de Le Brun selon laquelle une figure doit d'abord être dessinée nue, puis drapée. Elles empruntent sans doute également aux figures assises des prophètes et des sibylles de Michel-Ange à la chapelle Sixtine. Sur le dessin du MuMa, on distingue l'extrémité de la plume tenue par l'Évangéliste, alors que celle-ci n'apparaît pas sur la feuille de Cleveland. Cette particularité rapproche l'étude de saint Jean nu de l'esquisse préparatoire pour la coupole conservée au musée des Arts décoratifs à Paris. La peinture définitive installée aux Invalides diffère pourtant largement de ces études et de l'esquisse, la posture de saint Jean ayant été modifiée.
La feuille appartenait, avec un ensemble de plus de quatre-vingts dessins de La Fosse, au collectionneur Rémi Chardey, à la vente duquel la ville du Havre en fit l'acquisition en 1866.