CROSS, Coucher de soleil
Henri Edmond CROSS (1856-1910)
Coucher de soleil
aquarelle sur papier vélin
© MuMa Le Havre
Coucher de soleil
aquarelle sur papier vélin
© MuMa Le Havre
Image haute définition
L’envoi de cette aquarelle à ces grandes expositions internationales par Henri-Edmond Cross lui donne le statut d’une œuvre totalement assumée par l’artiste et sa galerie, jugée propre à représenter un état des recherches les plus avancées à un moment donné. Or, Coucher de soleil ne ressemble pas à ces grandes aquarelles composées ou achevées à l’atelier. Elle conserve le caractère spontané de l’œuvre exécutée sur le motif.
Les couleurs sont posées en larges coups de pinceaux, parfois fortement diluées, au point de se mêler les unes les autres et d’amollir les formes. Essentiellement étendues en longues ou courtes horizontales discontinues sur le papier blanc pour figurer la surface de la mer toute scintillante des reflets du couchant, les touches s’épaississent de pigments bleus et se redressent pour suggérer les rochers du premier plan ou les arbres du bord de l’eau puis se brouillent pour évoquer les ombres violettes de la colline en arrière-plan.
Un soleil orangé disparaît derrière la montagne enflammant de rouges et d’or le ciel. Cross capte le fugitif, l’instant précis de la fin de la journée où tout bascule, où la lumière dorée le dispute à l’ombre qui déjà gagne le paysage. Il atteint ici à la poésie de l’éphémère. Et c’est sans doute conscient de cette grâce que Cross choisit de se présenter au public avec cette œuvre-là.
Les couleurs sont posées en larges coups de pinceaux, parfois fortement diluées, au point de se mêler les unes les autres et d’amollir les formes. Essentiellement étendues en longues ou courtes horizontales discontinues sur le papier blanc pour figurer la surface de la mer toute scintillante des reflets du couchant, les touches s’épaississent de pigments bleus et se redressent pour suggérer les rochers du premier plan ou les arbres du bord de l’eau puis se brouillent pour évoquer les ombres violettes de la colline en arrière-plan.
Un soleil orangé disparaît derrière la montagne enflammant de rouges et d’or le ciel. Cross capte le fugitif, l’instant précis de la fin de la journée où tout bascule, où la lumière dorée le dispute à l’ombre qui déjà gagne le paysage. Il atteint ici à la poésie de l’éphémère. Et c’est sans doute conscient de cette grâce que Cross choisit de se présenter au public avec cette œuvre-là.