FRIESZ, Bassin des yachts à Sainte-Anne, Anvers
Othon FRIESZ (1879-1949)
Bassin des yachts à Sainte-Anne, Anvers
1906
huile sur toile
50,5 x 62 cm
© MuMa Le Havre / David Fogel — © ADAGP, Paris, 2013
Bassin des yachts à Sainte-Anne, Anvers
1906
huile sur toile
50,5 x 62 cm
© MuMa Le Havre / David Fogel — © ADAGP, Paris, 2013
Originaire du Havre, Othon Friesz (1879-1949), à l'instar de ses compatriotes Raoul Dufy et Georges Braque, suit une formation à l'école des Beaux-Arts de la ville. Les trois amis exposent ensemble dès 1902 et leurs premières œuvres exécutées sur le motif relèvent encore de l'impressionnisme. En juillet 1905, Friesz visite une première fois Anvers et décide de retourner y travailler l'été suivant. En 1906, il participe avec Dufy et Braque à l'organisation de la première exposition du Cercle de l'art moderne, inaugurée le 16 mai.
Bassin des yachts à Sainte-Anne, Anvers se rattache au premier séjour en Belgique. Cette peinture encore impressionniste par la touche témoigne d'un souci de construction qui ira en s'affirmant avec la maturité de l'artiste. Si, dans cette œuvre, le peintre étend les effets de reflets colorés au-delà des ombres, il n'en reste pas moins désireux de traduire le réel, bannissant tout effet décoratif, contrairement à Matisse, Derain ou Dufy au même moment. Encore profondément marqué par l'impressionnisme, Friesz s'en détachera progressivement lors de son second voyage à Anvers, en 1906.
Le 12 juin de cette année-là, libéré de ses obligations envers le Cercle havrais, Friesz se rend à Anvers, accompagné de Braque. Travaillant côte à côte, ils peignent l'animation du port sans négliger la silhouette de la ville, ponctuée par la flèche de la cathédrale qui se dessine dans le lointain. Avant même son retour au Havre en septembre, une exposition rétrospective consacrée aux vues d'Anvers de Friesz s'ouvre sous l'égide du Cercle de l'art moderne. Bien que la couleur ait envahi la plupart de ses toiles, l'artiste demeure attaché aux principes de l'impressionnisme, dont il s'éloignera de manière radicale lors d'un séjour à La Ciotat, dans le midi de la France, pendant l'été 1907.
Pourtant membre fondateur du Cercle de l'art moderne, Friesz semble avoir été très peu acheté par les amateurs havrais qui en faisaient partie. Charles-Auguste Marande échappe à la règle, mais il faut noter que le choix du collectionneur se porte sur une œuvre antérieure à la conversion de l'artiste au fauvisme.
Bassin des yachts à Sainte-Anne, Anvers se rattache au premier séjour en Belgique. Cette peinture encore impressionniste par la touche témoigne d'un souci de construction qui ira en s'affirmant avec la maturité de l'artiste. Si, dans cette œuvre, le peintre étend les effets de reflets colorés au-delà des ombres, il n'en reste pas moins désireux de traduire le réel, bannissant tout effet décoratif, contrairement à Matisse, Derain ou Dufy au même moment. Encore profondément marqué par l'impressionnisme, Friesz s'en détachera progressivement lors de son second voyage à Anvers, en 1906.
Le 12 juin de cette année-là, libéré de ses obligations envers le Cercle havrais, Friesz se rend à Anvers, accompagné de Braque. Travaillant côte à côte, ils peignent l'animation du port sans négliger la silhouette de la ville, ponctuée par la flèche de la cathédrale qui se dessine dans le lointain. Avant même son retour au Havre en septembre, une exposition rétrospective consacrée aux vues d'Anvers de Friesz s'ouvre sous l'égide du Cercle de l'art moderne. Bien que la couleur ait envahi la plupart de ses toiles, l'artiste demeure attaché aux principes de l'impressionnisme, dont il s'éloignera de manière radicale lors d'un séjour à La Ciotat, dans le midi de la France, pendant l'été 1907.
Pourtant membre fondateur du Cercle de l'art moderne, Friesz semble avoir été très peu acheté par les amateurs havrais qui en faisaient partie. Charles-Auguste Marande échappe à la règle, mais il faut noter que le choix du collectionneur se porte sur une œuvre antérieure à la conversion de l'artiste au fauvisme.