MARQUET, Intérieur à Sidi-Bou-Saïd
Albert MARQUET (1875-1947)
Intérieur à Sidi-Bou-Saïd
ca. 1923
huile sur toile marouflée sur carton toilé
40,7 x 32 cm
© MuMa Le Havre / David Fogel
Intérieur à Sidi-Bou-Saïd
ca. 1923
huile sur toile marouflée sur carton toilé
40,7 x 32 cm
© MuMa Le Havre / David Fogel
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Commentaire audioguide
Grand voyageur, Albert Marquet planta son chevalet dans de nombreuses villes du pourtour méditerranéen. C’est à Alger qu’il rencontre Marcelle Martinet, qu’il épouse le 10 février 1923. Leur voyage de noces les mène de Tunis à Carthage puis à Sidi-Bou-Saïd, petit village situé sur le flan ouest d’un éperon rocheux. « Nous poursuivîmes notre exploration et laissant notre auto au bas de la côte, à travers champs, nous atteignîmes Sidi-Bou-Saïd […]. Des maisons blanches, des boiseries bleues, des cactus, des agaves, un déferlement de fleurs des champs, coquelicots, ravenelles et marguerites, le tout dominant une mer vivante… »
Ils s’installent dès leur arrivée en mars, dans une maison blanche traditionnelle aux volets bleus, sur les hauteurs du village, maison prêtée par le Baron d’Erlanger, propriétaire de nombreuses villas.
Dans Intérieur à Sidi-Bou-Saïd, l’artiste nous fait partager l’intimité de sa retraite dans une harmonie de bleus tout à fait caractéristique des toiles peintes en Tunisie. Ce bleu lumineux lie les différents espaces, nous entraînant de l’entrée aux murs décorés de céramiques aux arabesques décoratives, d’un moucharabieh aux volutes en fer forgé à l’intimité du bureau dans lequel sa femme, Marcelle, se tient assise.
À travers ce jeu d’équivalence chromatique entre les différents espaces, figures et ornements ne font plus qu’un. La blouse de Marcelle Marquet, à l’imprimé fleuri, s’harmonise au bouquet de fleurs des champs posé sur la table. Le rythme syncopé des couleurs, le damier noir et blanc du dallage, le bleu de l’embrasure de la porte et des plinthes, les murs blanchis à la chaux créent la dimension spatiale de l’œuvre. Marquet ne peindra qu’une vue de leur intérieur à Sidi-Bou-Saïd, s’intéressant principalement au point de vue merveilleux sur les eaux bleues de la baie et sur le village en escalier, aux maisons blanches accrochées à la roche et bordées de fleurs sauvages.
Ils s’installent dès leur arrivée en mars, dans une maison blanche traditionnelle aux volets bleus, sur les hauteurs du village, maison prêtée par le Baron d’Erlanger, propriétaire de nombreuses villas.
Dans Intérieur à Sidi-Bou-Saïd, l’artiste nous fait partager l’intimité de sa retraite dans une harmonie de bleus tout à fait caractéristique des toiles peintes en Tunisie. Ce bleu lumineux lie les différents espaces, nous entraînant de l’entrée aux murs décorés de céramiques aux arabesques décoratives, d’un moucharabieh aux volutes en fer forgé à l’intimité du bureau dans lequel sa femme, Marcelle, se tient assise.
À travers ce jeu d’équivalence chromatique entre les différents espaces, figures et ornements ne font plus qu’un. La blouse de Marcelle Marquet, à l’imprimé fleuri, s’harmonise au bouquet de fleurs des champs posé sur la table. Le rythme syncopé des couleurs, le damier noir et blanc du dallage, le bleu de l’embrasure de la porte et des plinthes, les murs blanchis à la chaux créent la dimension spatiale de l’œuvre. Marquet ne peindra qu’une vue de leur intérieur à Sidi-Bou-Saïd, s’intéressant principalement au point de vue merveilleux sur les eaux bleues de la baie et sur le village en escalier, aux maisons blanches accrochées à la roche et bordées de fleurs sauvages.