ARNOULD, Enroulement
Reynold ARNOULD (1919-1980)
Enroulement
gouache sur papier vélin
66 x 52 cm
Le Havre, musée d’art moderne André Malraux, don Marthe Arnould, 1981
© 2005 MuMa Le Havre / Florian Kleinefenn
Enroulement
gouache sur papier vélin
66 x 52 cm
Le Havre, musée d’art moderne André Malraux, don Marthe Arnould, 1981
© 2005 MuMa Le Havre / Florian Kleinefenn
Cette œuvre est apparentée à l'exposition Forces et rythmes de l’industrie (1959) de Reynold Arnould. Elle est réalisée à la gouache sur le même papier que la série des outils. Mais elle n’a vraisemblablement pas été exposée. Une huile proche pose des problèmes similaires. Elle a été conservée dans l’encadrement en baguettes de bois doré qui est celui de toutes les toiles de l’exposition Forces et rythmes de l’industrie et porte l’étrange numéro de catalogue 147 ter. Ces œuvres relèvent des démarches les plus abstraites menées par Reynold Arnould à l’occasion de cette exposition. On est ici très proche de l’action-painting, qui imprime de façon dynamique sur la toile le geste large du peintre. Les photographies montrent que Reynold Arnould peignait debout à la manière de Jackson Pollock, qui disait se sentir ainsi « plus proche de la peinture, faisant partie d’elle en quelque sorte…[1] ». On comprend ainsi la sensibilité de Reynold Arnould à l’œuvre de Georges Mathieu, seul peintre, avec André Beaudin, parmi les nombreux artistes qu’il expose au Grand Palais, à qui le conservateur consacre une préface. Mathieu, écrit Arnould dans ce texte de 1978 « peint, de façon exemplaire, des pieds à la tête », ces « “jeux de main” sont comme les jeux de jambes agiles de l’athlète[2] ». Comme Mathieu, Arnould avait été inspiré par l’art japonais. Lors de sa période américaine, il s’était adonné à la technique japonaise du lavis, qui combine la virtuosité du geste rapide et la capacité d’user de "l’accident."
[1] Cité par Michel Ragon, Naissance d’un art nouveau, Paris, Albin Michel, 1963, p. 73.
[2] Reynold Arnould, « À propos de peinture », in Exposition Mathieu, Grand Palais, 12 avril-26 juin 1978.
[1] Cité par Michel Ragon, Naissance d’un art nouveau, Paris, Albin Michel, 1963, p. 73.
[2] Reynold Arnould, « À propos de peinture », in Exposition Mathieu, Grand Palais, 12 avril-26 juin 1978.
Notice établie par François Vatin, auteur avec Gwenaële Rot de l'ouvrage Reynold Arnould. Une poétique de l'industrie, Paris, Presses universitaires de Nanterre, 2019
EN SAVOIR +