van DONGEN, La Parisienne de Montmartre
Kees van DONGEN (1877-1968)
La Parisienne de Montmartre
ca. 1907-1908
huile sur toile
64,5 x 53,2 cm
© MuMa Le Havre / David Fogel — © ADAGP, Paris, 2013
La Parisienne de Montmartre
ca. 1907-1908
huile sur toile
64,5 x 53,2 cm
© MuMa Le Havre / David Fogel — © ADAGP, Paris, 2013
Commentaire audioguide
Le peintre hollandais Kees van Dongen (1877-1968) s'installe à Paris en 1897. Entre 1906 et 1907, il vit au Bateau-Lavoir avec sa famille. Bien qu'il ait Picasso pour voisin et qu'il soit de 1907 à 1909 sous contrat avec la galerie Kahnweiler, spécialisée dans ce genre de peinture, van Dongen demeure à l'écart des recherches cubistes. Dès le Salon d'automne de 1905, ses expériences chromatiques audacieuses font sensation. Repéré par Félix Fénéon, qui, à partir de 1906, s'occupe de la section d'art moderne à la galerie Bernheim-Jeune, l'artiste s'écarte progressivement de la stricte avant-garde attirée par Cézanne afin de poursuivre ses recherches sur la couleur.
Van Dongen peint danseurs, acrobates, jeunes modèles rencontrés au cirque et au music-hall. Vers 1907-1912, la femme devient l'un de ses sujets de prédilection. La Parisienne de Montmartre se détache sur un fond sombre. Elle apparaît modestement parée d'une robe claire au col rond. Les couleurs fulgurantes des fleurs qui ornent son chapeau – accessoire d'atelier que l'on retrouve sur des portraits de la même époque – et la couronne sombre de ses cheveux forment un cadre autour de son visage. Le modelé clair de ses joues contraste avec les touches de couleurs intenses qui soulignent ses yeux et ses sourcils. Son visage aux nuances pâles et aux ombres vertes est inspiré par les portraits fauves de Matisse.
C'est probablement vers 1907-1908 que ce portrait, passé à la postérité pour avoir fixé l'archétype de la figure de la femme moderne, entre dans la collection de Charles-Auguste Marande. Le collectionneur acquiert également, toujours de van Dongen, un Bouquet et Les Cavaliers au bois de Boulogne. Il apparaît au Havre comme l'un des amateurs les plus convaincus de l'artiste aux côtés des collectionneurs Pieter van der Velde et Georges Dussueil. Cette figure aux traits élégants annonce le tournant mondain que l'œuvre de portraitiste de Kees van Dongen prendra après la Première Guerre mondiale.
Van Dongen peint danseurs, acrobates, jeunes modèles rencontrés au cirque et au music-hall. Vers 1907-1912, la femme devient l'un de ses sujets de prédilection. La Parisienne de Montmartre se détache sur un fond sombre. Elle apparaît modestement parée d'une robe claire au col rond. Les couleurs fulgurantes des fleurs qui ornent son chapeau – accessoire d'atelier que l'on retrouve sur des portraits de la même époque – et la couronne sombre de ses cheveux forment un cadre autour de son visage. Le modelé clair de ses joues contraste avec les touches de couleurs intenses qui soulignent ses yeux et ses sourcils. Son visage aux nuances pâles et aux ombres vertes est inspiré par les portraits fauves de Matisse.
C'est probablement vers 1907-1908 que ce portrait, passé à la postérité pour avoir fixé l'archétype de la figure de la femme moderne, entre dans la collection de Charles-Auguste Marande. Le collectionneur acquiert également, toujours de van Dongen, un Bouquet et Les Cavaliers au bois de Boulogne. Il apparaît au Havre comme l'un des amateurs les plus convaincus de l'artiste aux côtés des collectionneurs Pieter van der Velde et Georges Dussueil. Cette figure aux traits élégants annonce le tournant mondain que l'œuvre de portraitiste de Kees van Dongen prendra après la Première Guerre mondiale.
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