PISSARRO, Un Carrefour à l’Hermitage, Pontoise
Camille PISSARRO (1831-1903)
Un carrefour à l'Hermitage, Pontoise
1876
huile sur toile
38,5 x 46,5 cm
© MuMa Le Havre / David Fogel
Un carrefour à l'Hermitage, Pontoise
1876
huile sur toile
38,5 x 46,5 cm
© MuMa Le Havre / David Fogel
Image haute définition
Au moment de la guerre de 1870, Pissarro quitte la France et s’embarque pour l’Angleterre. Il découvre l’œuvre de Turner lors de promenades à la National Gallery en compagnie de Monet, exilé lui aussi outre-Manche. La magie lumineuse des ciels de Turner, sa vision poétique des éléments et le travail de Monet par petites touches rapides, ses recherches sur la lumière et ses reflets sur l’eau sont souvent invoqués pour expliquer le regard nouveau que porte Pissarro sur la nature.
De retour en France, fort de ses nouvelles expériences, il quitte Louveciennes pour retrouver l’Hermitage de 1872 à 1882. Il va s’attacher aux motifs simples d’un chemin menant au village, aux travaux paisibles des paysans, aux coteaux morcelés par les cultures, les saisons venant rythmer de couleurs changeantes ce lieu paisible.
Dans le Carrefour à l’Hermitage, quelques silhouettes vaquent à leurs occupations quotidiennes à la croisée des chemins, un ciel lumineux ponctué de nuages rebondis fait vibrer les couleurs de l’automne. La composition est fortement calée entre le rideau d’arbres au bord du sentier sur la droite et par une grande bâtisse en partie cachée à l’extrémité gauche. La ligne d’horizon est rejetée en haut de la toile par-delà les collines. Ce faisant, Pissarro néglige la question des effets atmosphériques chère à Claude Monet, pour se concentrer sur la structuration et l’harmonisation des différents plans en zones fortement colorées. Un rythme s’établit entre le vert des parcelles cultivées sur le coteau et les bruns rougeâtres de la terre des labours et du sentier.
Jamais Pissarro n’avait atteint une vibration de la couleur aussi intense, ajoutant de l’orangé sur les toits en tuiles, accentuant ainsi l’éclat de l’ensemble. Il cesse de tendre vers une immobilité de l’instant pour développer une facture rapide et tumultueuse qui va céder à l’éblouissement de la couleur lumière si caractéristique des œuvres peintes à Eragny.
De retour en France, fort de ses nouvelles expériences, il quitte Louveciennes pour retrouver l’Hermitage de 1872 à 1882. Il va s’attacher aux motifs simples d’un chemin menant au village, aux travaux paisibles des paysans, aux coteaux morcelés par les cultures, les saisons venant rythmer de couleurs changeantes ce lieu paisible.
Dans le Carrefour à l’Hermitage, quelques silhouettes vaquent à leurs occupations quotidiennes à la croisée des chemins, un ciel lumineux ponctué de nuages rebondis fait vibrer les couleurs de l’automne. La composition est fortement calée entre le rideau d’arbres au bord du sentier sur la droite et par une grande bâtisse en partie cachée à l’extrémité gauche. La ligne d’horizon est rejetée en haut de la toile par-delà les collines. Ce faisant, Pissarro néglige la question des effets atmosphériques chère à Claude Monet, pour se concentrer sur la structuration et l’harmonisation des différents plans en zones fortement colorées. Un rythme s’établit entre le vert des parcelles cultivées sur le coteau et les bruns rougeâtres de la terre des labours et du sentier.
Jamais Pissarro n’avait atteint une vibration de la couleur aussi intense, ajoutant de l’orangé sur les toits en tuiles, accentuant ainsi l’éclat de l’ensemble. Il cesse de tendre vers une immobilité de l’instant pour développer une facture rapide et tumultueuse qui va céder à l’éblouissement de la couleur lumière si caractéristique des œuvres peintes à Eragny.