JONGKIND, Quai à Honfleur
Johan Barthold JONGKIND (1819-1891)
Quai à Honfleur
1866
huile sur toile
32,5 x 46 cm
© MuMa Le Havre / David Fogel
Quai à Honfleur
1866
huile sur toile
32,5 x 46 cm
© MuMa Le Havre / David Fogel
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Après des études à l'Académie de dessin à La Haye, Johan Barthold Jongkind (1819-1891) rencontre le peintre français Eugène Isabey en 1845 et le suit à Paris l'année suivante. En 1850, il se rend pour la première fois en Normandie en sa compagnie. Les deux amis s'arrêtent à Honfleur, Fécamp, Yport, Saint-Valéry-en-Caux. De retour à Paris, Jongkind envoie au Salon une Vue du port de Harfleur, acquise par l'État (musée de Picardie, Amiens).
De 1862 à 1865, Jongkind se rend à de nombreuses reprises en Normandie. Ses séjours répétés à Honfleur lui offrent autant d'occasions de retrouver, autour de la ferme Saint-Siméon, sur la Côte de Grâce, ses amis peintres et poètes, les Troyon, Sisley, Corot, Cals, mais aussi Courbet et Baudelaire. C'est à cette époque qu'il se lie d'amitié avec Boudin et rencontre le jeune Claude Monet. En leur compagnie ou seul, Jongkind parcourt la côte, les quais du port, les rues et les petites places du village normand. Le port, le va-et-vient des grands bateaux, l'animation des quais, les chantiers de construction navale deviennent ses motifs de prédilection.
En 1865, Jongkind passe l'été à Honfleur. Il y peint un certain nombre de paysages, dont Le Port au chemin de fer (Kunsthaus Zürich), très proche de Quai à Honfleur et de dimensions identiques. Il reprendra cette composition onze ans plus tard pour en donner deux autres versions très similaires, mais de plus grandes dimensions.
Jongkind est à cette époque au sommet de son art. Dans Quai à Honfleur, la composition se partage entre un premier plan très ouvert où se manifestent les signes d'une activité industrielle moderne (quais de déchargement, machines, treuils et poulies, rails de voie ferrée, ouvriers au travail) et un ciel nuageux, somptueux morceau de peinture, brossé énergiquement en pleine pâte. Comme souvent dans ses vues de port ou ses paysages fluviaux, le chenal, le bassin ou la rivière suggèrent la profondeur, renforcée ici par les rails du chemin de fer.
Bien qu'absent de la première exposition impressionniste en 1874, Jongkind a contribué à ouvrir la voie à l'impressionnisme. « L'avenir le nommera, entre Corot et M. Claude Monet, comme le trait d'union de deux époques », écrit Louis de Fourcaud dans la préface au catalogue de la vente posthume de l'artiste, les 7 et 8 décembre 1891. L'amateur havrais Olivier Senn ne s'y est pas trompé, en prenant soin de faire entrer dans sa collection cette œuvre magnifique, aux côtés de celles de Corot et de Monet, mais aussi de Courbet et de Boudin.
De 1862 à 1865, Jongkind se rend à de nombreuses reprises en Normandie. Ses séjours répétés à Honfleur lui offrent autant d'occasions de retrouver, autour de la ferme Saint-Siméon, sur la Côte de Grâce, ses amis peintres et poètes, les Troyon, Sisley, Corot, Cals, mais aussi Courbet et Baudelaire. C'est à cette époque qu'il se lie d'amitié avec Boudin et rencontre le jeune Claude Monet. En leur compagnie ou seul, Jongkind parcourt la côte, les quais du port, les rues et les petites places du village normand. Le port, le va-et-vient des grands bateaux, l'animation des quais, les chantiers de construction navale deviennent ses motifs de prédilection.
En 1865, Jongkind passe l'été à Honfleur. Il y peint un certain nombre de paysages, dont Le Port au chemin de fer (Kunsthaus Zürich), très proche de Quai à Honfleur et de dimensions identiques. Il reprendra cette composition onze ans plus tard pour en donner deux autres versions très similaires, mais de plus grandes dimensions.
Jongkind est à cette époque au sommet de son art. Dans Quai à Honfleur, la composition se partage entre un premier plan très ouvert où se manifestent les signes d'une activité industrielle moderne (quais de déchargement, machines, treuils et poulies, rails de voie ferrée, ouvriers au travail) et un ciel nuageux, somptueux morceau de peinture, brossé énergiquement en pleine pâte. Comme souvent dans ses vues de port ou ses paysages fluviaux, le chenal, le bassin ou la rivière suggèrent la profondeur, renforcée ici par les rails du chemin de fer.
Bien qu'absent de la première exposition impressionniste en 1874, Jongkind a contribué à ouvrir la voie à l'impressionnisme. « L'avenir le nommera, entre Corot et M. Claude Monet, comme le trait d'union de deux époques », écrit Louis de Fourcaud dans la préface au catalogue de la vente posthume de l'artiste, les 7 et 8 décembre 1891. L'amateur havrais Olivier Senn ne s'y est pas trompé, en prenant soin de faire entrer dans sa collection cette œuvre magnifique, aux côtés de celles de Corot et de Monet, mais aussi de Courbet et de Boudin.