CHÉRET, Femme en noir au manchon
Jules CHÉRET (1836-1932)
Femme en noir au manchon
ca. 1885
huile sur toile
33 x 25 cm
© MuMa Le Havre / Florian Kleinefenn
Femme en noir au manchon
ca. 1885
huile sur toile
33 x 25 cm
© MuMa Le Havre / Florian Kleinefenn
Image haute définition
Jules Chéret, dont Gustave Geffroy affirmait qu’il avait « élevé l’affiche au rang de peinture murale », pratique la peinture durant ses loisirs jusqu’en 1900, date à laquelle il s’y consacre de plus en plus. D’un caractère gai et agréable, qui transparaît dans son œuvre, il a su créer un certain idéal de la Parisienne Belle Époque. Ce proche des impressionnistes excelle à restituer la magie scintillante de la vie nocturne parisienne.
La Femme en noir au manchon offre le parfait exemple de cet art, fait d’élégance et de suggestion. La silhouette de la jeune femme se détache en ombre chinoise selon un mouvement dynamique qu’accentue l’ombre fuyante et coupée d’un promeneur sur la gauche du tableau. Ce cadrage, qui le rapproche de ses amis Toulouse-Lautrec et Degas, associé au vif miroitement des lumières de la ville, lui permet de traduire la vie fugace et trépidante des Grands Boulevards. Sous la voilette de l’élégante se devinent un nez mutin et une bouche spirituelle que relève un regard malicieux.
Cependant, le traitement plutôt sombre de la toile peut surprendre chez un artiste qui privilégie habituellement des compositions plus aérées et d’un trait plus nerveux. Le parti adopté pour ce tableau évoque volontiers les esquisses de son contemporain Jean Béraud, qui aborda le même genre de sujets que Chéret. Cette œuvre atypique montre chez Olivier Senn le souci d’élargir sa collection à ces épigones de l’impressionnisme qui, par la vitalité et l’inventivité de leur art, ont su influencer la génération postimpressionniste.
Peintre et lithographe de la légèreté et de la futilité des plaisirs parisiens, Jules Chéret a su se distinguer par un maniement habile des couleurs primaires que retiendront Seurat et Cross et par la qualité synthétique d’un dessin qui influence jusqu’aux recherches cloisonnistes de Gauguin et Bernard. La Femme en noir au manchon établit ainsi une passerelle entre les œuvres purement impressionnistes de sa collection et les toiles de Cross, Sérusier, Bonnard ou Vallotton.
La Femme en noir au manchon offre le parfait exemple de cet art, fait d’élégance et de suggestion. La silhouette de la jeune femme se détache en ombre chinoise selon un mouvement dynamique qu’accentue l’ombre fuyante et coupée d’un promeneur sur la gauche du tableau. Ce cadrage, qui le rapproche de ses amis Toulouse-Lautrec et Degas, associé au vif miroitement des lumières de la ville, lui permet de traduire la vie fugace et trépidante des Grands Boulevards. Sous la voilette de l’élégante se devinent un nez mutin et une bouche spirituelle que relève un regard malicieux.
Cependant, le traitement plutôt sombre de la toile peut surprendre chez un artiste qui privilégie habituellement des compositions plus aérées et d’un trait plus nerveux. Le parti adopté pour ce tableau évoque volontiers les esquisses de son contemporain Jean Béraud, qui aborda le même genre de sujets que Chéret. Cette œuvre atypique montre chez Olivier Senn le souci d’élargir sa collection à ces épigones de l’impressionnisme qui, par la vitalité et l’inventivité de leur art, ont su influencer la génération postimpressionniste.
Peintre et lithographe de la légèreté et de la futilité des plaisirs parisiens, Jules Chéret a su se distinguer par un maniement habile des couleurs primaires que retiendront Seurat et Cross et par la qualité synthétique d’un dessin qui influence jusqu’aux recherches cloisonnistes de Gauguin et Bernard. La Femme en noir au manchon établit ainsi une passerelle entre les œuvres purement impressionnistes de sa collection et les toiles de Cross, Sérusier, Bonnard ou Vallotton.