PISSARRO, Quai du Pothuis, bords de l’Oise
Camille PISSARRO (1831-1903)
Quai du Pothuis, bords de l’Oise
1882
huile sur toile
46,3 x 55,3 cm
© MuMa Le Havre / David Fogel
Quai du Pothuis, bords de l’Oise
1882
huile sur toile
46,3 x 55,3 cm
© MuMa Le Havre / David Fogel
Image haute définition
Le 18 septembre 1882, Pissarro, alors qu’il doit quitter à regret Pontoise pour des questions financières, écrit à son ami Monet qui cherche une maison à louer dans les environs : « Le pays est très sain, à mi-côte surtout et sur les côtes ; dans le bas, le long de l’Oise, il y règne des brouillards ; les maisons sont bâties dans des marais desséchés. »
Nous sommes sur les bords de l’Oise, sur le quai du Pothuis qui fait face à l’île du même nom qui s’étire en longueur sur le côté gauche de la toile, en contrebas de la vieille ville de Pontoise qui se dessine dans le lointain. Au fond, le pont qui enjambe l’Oise pour relier les deux rives, l’hôtel-Dieu, juste derrière, et la vieille ville se confondent dans une harmonie de gris argentés. La ville nous apparaît dans l’ombre, silhouette incandescente, alors que le soleil irradie de ses derniers rayons les berges de l’Oise.
Pissarro s’intéresse ici aux effets atmosphériques, à la brume légère qui baigne le paysage. Les éléments fusionnent sous le soleil couchant qui teinte d’un rose doré le ciel, la terre et l’eau. La touche se fait plus petite, vibrante. Les passants vus de dos et à contre-jour, se fondent dans cette magie colorée et donnent toute son intimité à l’œuvre. Pissarro cherche non plus à décrire un lieu, mais à recréer l’atmosphère qui s’en dégage.
C’est en 1885 que Pissarro, installé à Éragny, prend conscience du nouveau style qu’il a adopté : « Je suis d’autant plus accablé de ne pas terminer ces études que je suis en voie de transformation et que j’attends avec impatience un résultat quelconque. J’espère cependant faire un petit progrès. Je vous prie de croire que cela me cause bien du tourment ; c’est évidemment une crise ! » Ce travail sur la sensation et l’impression, qui entraîne Pissarro sur la voie du néo-impressionnisme pendant quelques années, est déjà en germe dans cette toile ensoleillée.
Nous sommes sur les bords de l’Oise, sur le quai du Pothuis qui fait face à l’île du même nom qui s’étire en longueur sur le côté gauche de la toile, en contrebas de la vieille ville de Pontoise qui se dessine dans le lointain. Au fond, le pont qui enjambe l’Oise pour relier les deux rives, l’hôtel-Dieu, juste derrière, et la vieille ville se confondent dans une harmonie de gris argentés. La ville nous apparaît dans l’ombre, silhouette incandescente, alors que le soleil irradie de ses derniers rayons les berges de l’Oise.
Pissarro s’intéresse ici aux effets atmosphériques, à la brume légère qui baigne le paysage. Les éléments fusionnent sous le soleil couchant qui teinte d’un rose doré le ciel, la terre et l’eau. La touche se fait plus petite, vibrante. Les passants vus de dos et à contre-jour, se fondent dans cette magie colorée et donnent toute son intimité à l’œuvre. Pissarro cherche non plus à décrire un lieu, mais à recréer l’atmosphère qui s’en dégage.
C’est en 1885 que Pissarro, installé à Éragny, prend conscience du nouveau style qu’il a adopté : « Je suis d’autant plus accablé de ne pas terminer ces études que je suis en voie de transformation et que j’attends avec impatience un résultat quelconque. J’espère cependant faire un petit progrès. Je vous prie de croire que cela me cause bien du tourment ; c’est évidemment une crise ! » Ce travail sur la sensation et l’impression, qui entraîne Pissarro sur la voie du néo-impressionnisme pendant quelques années, est déjà en germe dans cette toile ensoleillée.