VALLOTTON, Nature morte aux pommes
Félix VALLOTTON (1865-1925)
Nature morte aux pommes
1910
huile sur toile
38 x 46 cm
© MuMa Le Havre / David Fogel
Nature morte aux pommes
1910
huile sur toile
38 x 46 cm
© MuMa Le Havre / David Fogel
Image haute définition
À partir de 1910, Félix Vallotton s’intéresse au genre de la nature morte. Sa Nature morte aux pommes est a priori un motif d’une robuste simplicité. Les objets représentés correspondent à l’habitude de l’artiste de n’utiliser que les choses les plus simples de son environnement pour composer ce type d’œuvres.
Contrairement aux conventions qui gouvernent le genre, Vallotton ne dispose pas les différents éléments sur une table, mais sur un simple tabouret de paille tressée couvert d’un drap blanc.
La peinture, d’une sombre matité, est appliquée en fine couche, n’étaient-ce de légers empâtements sur les fruits. Pommes et bananes sont décrites avec un grand souci du détail réaliste, jusque dans les altérations qui affectent leur peau.
A l’intérieur de l’assiette, les fruits sont rassemblés de manière très compacte ; dans cet ensemble coloré, l’air ne circule pas et deux des pommes rouges s’interpénètrent à tel point qu’elles forment une masse de couleur fort éloignée du réalisme qui caractérise la plupart des fruits assemblés dans ce plat. La pomme verte est traitée avec le même souci de simplification, réduite à une sphère au modelé peu affirmé.
Ces trois fruits, assez uniformément colorés, ne présentent aucun détail qui permette de les qualifier de pommes. C’est par association d’idées avec celles qui les jouxtent et nous montrent leur cœur, l’attache de leur queue et avec les bananes si finement décrites que ces trois sphères colorées sont identifiées comme des fruits. L’ambiguïté demeure cependant sur le plan de la perception esthétique. Ce faisant, Vallotton parvient, à l’instar de son aîné Cézanne, à démystifier ces fruits, à les débarrasser de tout contenu symbolique pour affirmer seulement leurs qualités plastiques.
Contrairement aux conventions qui gouvernent le genre, Vallotton ne dispose pas les différents éléments sur une table, mais sur un simple tabouret de paille tressée couvert d’un drap blanc.
La peinture, d’une sombre matité, est appliquée en fine couche, n’étaient-ce de légers empâtements sur les fruits. Pommes et bananes sont décrites avec un grand souci du détail réaliste, jusque dans les altérations qui affectent leur peau.
A l’intérieur de l’assiette, les fruits sont rassemblés de manière très compacte ; dans cet ensemble coloré, l’air ne circule pas et deux des pommes rouges s’interpénètrent à tel point qu’elles forment une masse de couleur fort éloignée du réalisme qui caractérise la plupart des fruits assemblés dans ce plat. La pomme verte est traitée avec le même souci de simplification, réduite à une sphère au modelé peu affirmé.
Ces trois fruits, assez uniformément colorés, ne présentent aucun détail qui permette de les qualifier de pommes. C’est par association d’idées avec celles qui les jouxtent et nous montrent leur cœur, l’attache de leur queue et avec les bananes si finement décrites que ces trois sphères colorées sont identifiées comme des fruits. L’ambiguïté demeure cependant sur le plan de la perception esthétique. Ce faisant, Vallotton parvient, à l’instar de son aîné Cézanne, à démystifier ces fruits, à les débarrasser de tout contenu symbolique pour affirmer seulement leurs qualités plastiques.