LÉPINE, La Seine avec vue du Panthéon
Stanislas LÉPINE (1835-1892)
La Seine avec vue du Panthéon
ca. 1884-1888
huile sur bois
21,5 x 26,8 cm
© MuMa Le Havre / Florian Kleinefenn
La Seine avec vue du Panthéon
ca. 1884-1888
huile sur bois
21,5 x 26,8 cm
© MuMa Le Havre / Florian Kleinefenn
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Considéré comme l’un des créateurs du paysage parisien, Stanislas Lépine élabore une œuvre intime de style sensible qui le situe dans la lignée des peintres de Barbizon et à l’orée de l’impressionnisme. La Seine avec vue du Panthéon est sans doute l’une des ébauches préparatoires au Marché aux pommes que Lépine expose au Salon des artistes français de 1889. Son support, un panneau de bois, plaide pour cette hypothèse, car Lépine réservait ce médium à ses esquisses.
Paradoxalement, c’est dans le tableau de la collection Senn, et non dans l’œuvre définitive, que se manifeste la virtuosité du peintre. L’imprécision brumeuse des silhouettes des immeubles et du Panthéon, les frondaisons cotonneuses des arbres, qui se confondent avec le panache de fumée que crache le vapeur, les rouges stridents qui relèvent l’ensemble s’apparentent au meilleur de l’artiste. Ici, comme dans la plupart de ses tableaux, l’activité humaine paraît accessoire, mouvement quotidien égal à celui du navire qui remonte la Seine, mais guère plus important que l’eau, le ciel ou les pierres.
Son décor est fermement planté, cantonné par les immeubles sur les côtés. La structure horizontale se compose de trois bandeaux qui occupent chacun un tiers de l’espace, mais l’élancement vertical d’un mât vient contrebalancer, presque au centre, la rigueur systématique des horizontales. Avec cette vue empreinte d’une grande sensibilité, Stanislas Lépine mérite bien les éloges de Georges Lecomte qui voyait en lui celui apte à « ruiner le paysage académique, à prendre l’exacte notation de la lumière, de l’ambiance » et affirmait : « pour cela même, sa place doit être revendiquée parmi les promoteurs du mouvement qui a porté l’école moderne vers la peinture claire. »
Paradoxalement, c’est dans le tableau de la collection Senn, et non dans l’œuvre définitive, que se manifeste la virtuosité du peintre. L’imprécision brumeuse des silhouettes des immeubles et du Panthéon, les frondaisons cotonneuses des arbres, qui se confondent avec le panache de fumée que crache le vapeur, les rouges stridents qui relèvent l’ensemble s’apparentent au meilleur de l’artiste. Ici, comme dans la plupart de ses tableaux, l’activité humaine paraît accessoire, mouvement quotidien égal à celui du navire qui remonte la Seine, mais guère plus important que l’eau, le ciel ou les pierres.
Son décor est fermement planté, cantonné par les immeubles sur les côtés. La structure horizontale se compose de trois bandeaux qui occupent chacun un tiers de l’espace, mais l’élancement vertical d’un mât vient contrebalancer, presque au centre, la rigueur systématique des horizontales. Avec cette vue empreinte d’une grande sensibilité, Stanislas Lépine mérite bien les éloges de Georges Lecomte qui voyait en lui celui apte à « ruiner le paysage académique, à prendre l’exacte notation de la lumière, de l’ambiance » et affirmait : « pour cela même, sa place doit être revendiquée parmi les promoteurs du mouvement qui a porté l’école moderne vers la peinture claire. »