COURBET, Les Bords de la mer à Palavas
Gustave COURBET (1819-1877)
Les Bords de la mer à Palavas
ca. 1854
huile sur toile
60 x 73,5 cm
© MuMa Le Havre / Florian Kleinefenn
Les Bords de la mer à Palavas
ca. 1854
huile sur toile
60 x 73,5 cm
© MuMa Le Havre / Florian Kleinefenn
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Commentaire audioguide
Si Gustave Courbet découvre la mer au Havre en 1841, ce n’est que treize ans plus tard, en 1854, qu’il va réellement se confronter à cet élément et en faire le sujet d’une première petite série d’œuvres qu’il ne nomme pas encore « paysages de mer ».
Les Bords de la mer à Palavas appartiennent résolument aux premiers paysages marins peints sur les bords de la Méditerranée et en sont même l’un des meilleurs exemples. Courbet adopte la même répartition entre le ciel et la partie plage/mer que dans La Mer à Palavas (musée Fabre, Montpellier), avec une ligne d’horizon située un peu plus haut que la ligne médiane.
La silhouette des quatre voiliers se détachant sur le ciel vient rompre la rectitude de cet horizon qui souligne la composition en deux parties presque autonomes et traitées de façon bien différente. Le ciel de facture encore classique présente une sous-couche bleu-vert recouverte de glacis légers avec des empâtements plus nerveux de peinture rosée et quelques pointes de rouge-orangé. La plage et la mer offrent un traitement beaucoup plus libre. La matière étirée au pinceau, raclée, griffée, nourrie d’empâtements de couleur pure constitue le véritable sujet de cette œuvre. La limite entre l’estran humide, recouvert par l’écume blanchâtre des vagues mourantes, et la mer se perd, les formes – rochers, sable, flaques, rouleaux de vagues – s’estompent.
Toute cette partie, entre terre et mer, n’est que prétexte à un subtil jeu chromatique où les couleurs se fondent, se mêlent et se diluent en des nuances bleu-gris, bleu pâle, gris-vert, vert glauque, ocres, bruns, orangés, rose pâle ou blanc pur. Courbet reprendra plus tard ces variations chromatiques à Trouville, en 1865, en compagnie de Whistler, puis dans cette longue série des « paysages de mer » qu’il peindra en Normandie jusqu’en 1869, et dont la dernière acquisition du MuMa, La Vague, est l’une des ultimes, et somptueuses, déclinaisons.
Les Bords de la mer à Palavas appartiennent résolument aux premiers paysages marins peints sur les bords de la Méditerranée et en sont même l’un des meilleurs exemples. Courbet adopte la même répartition entre le ciel et la partie plage/mer que dans La Mer à Palavas (musée Fabre, Montpellier), avec une ligne d’horizon située un peu plus haut que la ligne médiane.
La silhouette des quatre voiliers se détachant sur le ciel vient rompre la rectitude de cet horizon qui souligne la composition en deux parties presque autonomes et traitées de façon bien différente. Le ciel de facture encore classique présente une sous-couche bleu-vert recouverte de glacis légers avec des empâtements plus nerveux de peinture rosée et quelques pointes de rouge-orangé. La plage et la mer offrent un traitement beaucoup plus libre. La matière étirée au pinceau, raclée, griffée, nourrie d’empâtements de couleur pure constitue le véritable sujet de cette œuvre. La limite entre l’estran humide, recouvert par l’écume blanchâtre des vagues mourantes, et la mer se perd, les formes – rochers, sable, flaques, rouleaux de vagues – s’estompent.
Toute cette partie, entre terre et mer, n’est que prétexte à un subtil jeu chromatique où les couleurs se fondent, se mêlent et se diluent en des nuances bleu-gris, bleu pâle, gris-vert, vert glauque, ocres, bruns, orangés, rose pâle ou blanc pur. Courbet reprendra plus tard ces variations chromatiques à Trouville, en 1865, en compagnie de Whistler, puis dans cette longue série des « paysages de mer » qu’il peindra en Normandie jusqu’en 1869, et dont la dernière acquisition du MuMa, La Vague, est l’une des ultimes, et somptueuses, déclinaisons.
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