RODIN, Saint Jean-Baptiste
Auguste RODIN (1840-1917)
Saint Jean-Baptiste (Grand modèle)
1880
plâtre patiné au vernis gomme laque
203 x 71,7 x 119,5 cm
© MuMa Le Havre / Charles Maslard
Saint Jean-Baptiste (Grand modèle)
1880
plâtre patiné au vernis gomme laque
203 x 71,7 x 119,5 cm
© MuMa Le Havre / Charles Maslard
L’idée du Saint Jean-Baptiste est née dans l’esprit de Rodin lors de sa rencontre avec un paysan italien, venu poser en tant que modèle à l’atelier : « En le voyant, je fus saisi d’admiration ; cet homme fruste, hirsute, exprimait dans son allure, dans ses traits, dans sa force physique, toute la violence, mais aussi tout le caractère mystique de sa race. Je pensai immédiatement à un saint Jean Baptiste, c’est-à-dire à un homme de la nature, un illuminé, un croyant, un précurseur venu pour annoncer un plus grand que lui. »
Présenté au Salon de 1880, le Saint Jean-Baptiste reçut une mention honorable et valut à Rodin une reconnaissance officielle.
Dépourvu de ses attributs habituels, la croix et le phylactère, qui permettent de le reconnaître, le saint apparaît dans sa plus simple expression. Seul le geste de la main droite levée suspendue dans l’espace et le visage émacié décrivent l’ascète prêchant dans le désert. Rodin supprime ce qui lui semble superflu et ce qui donne à l’œuvre un sens trop évident. Seule comptent la figure et une attention nouvelle accordée à la gestuelle du sujet. Avec la suppression des attributs religieux, l’image du saint s’éclipse au profit de celle de l’homme. Ce travail d’épuration du motif se poursuit avec L’Homme qui marche (1900), figure inspirée du Saint Jean-Baptiste, cette fois dépourvue de tête et de bras.
Le 14 septembre 1928, Saladin écrivait à Georges Grappe, conservateur du musée Rodin, afin de lui faire part de sa volonté d’acquérir plusieurs plâtres de l’artiste. Grappe lui proposait de mettre à sa disposition un bronze du Saint Jean-Baptiste. Le conservateur opta pour l’acquisition de trois plâtres de Rodin, L’Âge d’airain, le Saint Jean-Baptiste et le Buste de Dalou, pour la somme de 1 800 francs. Les œuvres furent livrées au musée le 18 mai 1929. Une dizaine d’épreuves en plâtres de ce modèle sont répertoriées à travers le monde (Dresde, Glasgow, Bogota, Alger, Anvers…). En ce même 18 mai 1929, le musée de Cambrai acquit une épreuve comparable à celle du Havre.
Présenté au Salon de 1880, le Saint Jean-Baptiste reçut une mention honorable et valut à Rodin une reconnaissance officielle.
Dépourvu de ses attributs habituels, la croix et le phylactère, qui permettent de le reconnaître, le saint apparaît dans sa plus simple expression. Seul le geste de la main droite levée suspendue dans l’espace et le visage émacié décrivent l’ascète prêchant dans le désert. Rodin supprime ce qui lui semble superflu et ce qui donne à l’œuvre un sens trop évident. Seule comptent la figure et une attention nouvelle accordée à la gestuelle du sujet. Avec la suppression des attributs religieux, l’image du saint s’éclipse au profit de celle de l’homme. Ce travail d’épuration du motif se poursuit avec L’Homme qui marche (1900), figure inspirée du Saint Jean-Baptiste, cette fois dépourvue de tête et de bras.
Le 14 septembre 1928, Saladin écrivait à Georges Grappe, conservateur du musée Rodin, afin de lui faire part de sa volonté d’acquérir plusieurs plâtres de l’artiste. Grappe lui proposait de mettre à sa disposition un bronze du Saint Jean-Baptiste. Le conservateur opta pour l’acquisition de trois plâtres de Rodin, L’Âge d’airain, le Saint Jean-Baptiste et le Buste de Dalou, pour la somme de 1 800 francs. Les œuvres furent livrées au musée le 18 mai 1929. Une dizaine d’épreuves en plâtres de ce modèle sont répertoriées à travers le monde (Dresde, Glasgow, Bogota, Alger, Anvers…). En ce même 18 mai 1929, le musée de Cambrai acquit une épreuve comparable à celle du Havre.
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