BOURDELLE, Héraclès archer
Émile-Antoine BOURDELLE (1861-1929)
Héraclès archer
1909
plâtre
232 x 245 x 123 cm
© MuMa Le Havre / Charles Maslard
Héraclès archer
1909
plâtre
232 x 245 x 123 cm
© MuMa Le Havre / Charles Maslard
De 1893 à 1908, Antoine Bourdelle (1861-1929) fait partie des praticiens de Rodin, pour lequel il exécute certaines de ses œuvres définitives. Dès 1909, s'éloignant progressivement de l'emprise du maître, Bourdelle crée, avec Héraclès archer, une œuvre inspirée de la sculpture grecque archaïque. Prenant pour sujet le sixième des douze travaux d'Hercule, le sculpteur décide de s'affranchir des conventions. Éliminant tout détail superflu (les flèches, le carquois) et procédant par raccourcis, il parvient à donner une image spectaculaire du héros mythologique arc bouté sur son rocher. Les lignes de force aménagent un vide béant seulement traversé par l'immense courbe de l'arc et produisent une tension dynamique inédite dans l'œuvre de Bourdelle.
Exposé au Salon de la Société nationale des beaux-arts à Paris en 1910, Héraclès archer séduit le public comme la critique. Charles Morice, dans le Mercure de France, parle d'une « prodigieuse tentative de l'art vivant ». Les musées se disputent l'œuvre et celui du Havre ne fait pas exception. Un an après sa prise de fonctions en 1926, le conservateur Alphonse Saladin négocie directement avec Bourdelle l'acquisition de son plâtre, qu'il obtient à un prix raisonnable. Les liens qui se sont tissés entre l'artiste et la municipalité depuis l'achat en 1907 du buste en bronze Drame intime ont certainement joué en faveur du conservateur et facilité la transaction.
Exposée au centre du salon Carré au premier étage du musée des Beaux-Arts, l'œuvre monumentale occupe d'emblée une place de choix au sein du parcours des collections.
L'Héraclès archer s'impose par son geste et l'harmonie de ses volumes, dialoguant avec les collections anciennes des écoles de peinture flamande, italienne et espagnole, note contemporaine se déployant dans l'espace d'un salon à l'harmonie toute XIXe. Avec cette installation, le conservateur annonce les nouvelles orientations qu'il entend donner à son musée, qu'il désire dorénavant tourné vers l'art de son temps.
Exposé au Salon de la Société nationale des beaux-arts à Paris en 1910, Héraclès archer séduit le public comme la critique. Charles Morice, dans le Mercure de France, parle d'une « prodigieuse tentative de l'art vivant ». Les musées se disputent l'œuvre et celui du Havre ne fait pas exception. Un an après sa prise de fonctions en 1926, le conservateur Alphonse Saladin négocie directement avec Bourdelle l'acquisition de son plâtre, qu'il obtient à un prix raisonnable. Les liens qui se sont tissés entre l'artiste et la municipalité depuis l'achat en 1907 du buste en bronze Drame intime ont certainement joué en faveur du conservateur et facilité la transaction.
Exposée au centre du salon Carré au premier étage du musée des Beaux-Arts, l'œuvre monumentale occupe d'emblée une place de choix au sein du parcours des collections.
L'Héraclès archer s'impose par son geste et l'harmonie de ses volumes, dialoguant avec les collections anciennes des écoles de peinture flamande, italienne et espagnole, note contemporaine se déployant dans l'espace d'un salon à l'harmonie toute XIXe. Avec cette installation, le conservateur annonce les nouvelles orientations qu'il entend donner à son musée, qu'il désire dorénavant tourné vers l'art de son temps.