VOUET, La mise au tombeau
Simon VOUET (1590-1649)
La mise au tombeau
ca. 1636-1638
huile sur toile
149,8 x 151,4 cm
© MuMa Le Havre / Florian Kleinefenn
La mise au tombeau
ca. 1636-1638
huile sur toile
149,8 x 151,4 cm
© MuMa Le Havre / Florian Kleinefenn
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Fixé en Italie dès 1612, Simon Vouet (1590-1649), influencé par l'œuvre de Caravage, s'intéresse également aux travaux des frères Carrache et des coloristes vénitiens et flamands. Rappelé à Paris par Louis XIII en 1624, il reçoit le titre de « Premier peintre du Roi ». Les plus grands artistes du XVIIe siècle (Le Brun, Lesueur, Perrier, Mignard...) fréquentent son atelier et participent à ses côtés aux principaux chantiers de la capitale.
En 1636, le peintre travaille au décor de la chapelle de l'hôtel parisien du chancelier Pierre Séguier. Cet ensemble, composé d'un plafond peint et d'une série de tableaux sur toile et sur bois, est vendu pendant la Révolution française et dispersé au début du XIXe siècle. Le format et le point de vue di sotto – en contreplongée – adopté par l'artiste pour La mise au tombeau du Havre rapprochent cette œuvre des vestiges conservés du décor de la chapelle Séguier. Les figures conventionnellement associées au thème – à gauche, Marie et Jean, à droite Joseph d'Arimathie et un personnage anonyme qui soutiennent le corps du Christ, au premier plan, enfin, Madeleine, agenouillée et tournée vers le Christ – occupent l'essentiel de l'espace pictural. La simplicité monumentale de la composition, l'émotion retenue des personnages, la somptuosité des drapés, la richesse et l'audace de la gamme chromatique et une extrême liberté de touche caractérisent cette œuvre et consacrent le talent du peintre.
Deux dessins préparatoires, trois autres épisodes de la vie du Christ et un tableau d'autel figurant la Crucifixion, provenant également de la chapelle Séguier, font preuve des mêmes qualités, incitant à reconnaître en Simon Vouet l'un des artistes les plus importants du XVIIe siècle français.
En 1636, le peintre travaille au décor de la chapelle de l'hôtel parisien du chancelier Pierre Séguier. Cet ensemble, composé d'un plafond peint et d'une série de tableaux sur toile et sur bois, est vendu pendant la Révolution française et dispersé au début du XIXe siècle. Le format et le point de vue di sotto – en contreplongée – adopté par l'artiste pour La mise au tombeau du Havre rapprochent cette œuvre des vestiges conservés du décor de la chapelle Séguier. Les figures conventionnellement associées au thème – à gauche, Marie et Jean, à droite Joseph d'Arimathie et un personnage anonyme qui soutiennent le corps du Christ, au premier plan, enfin, Madeleine, agenouillée et tournée vers le Christ – occupent l'essentiel de l'espace pictural. La simplicité monumentale de la composition, l'émotion retenue des personnages, la somptuosité des drapés, la richesse et l'audace de la gamme chromatique et une extrême liberté de touche caractérisent cette œuvre et consacrent le talent du peintre.
Deux dessins préparatoires, trois autres épisodes de la vie du Christ et un tableau d'autel figurant la Crucifixion, provenant également de la chapelle Séguier, font preuve des mêmes qualités, incitant à reconnaître en Simon Vouet l'un des artistes les plus importants du XVIIe siècle français.