DUFY, L'Estacade et la Plage du Havre
Raoul DUFY (1877-1953)
L'Estacade et la Plage du Havre
vers 1926
huile sur toile
65,5 x 77,5 cm
MuMa musée d'art moderne André Malraux, Le Havre, legs de Mme Raoul Dufy, 1963
© MuMa Le Havre / David Fogel © ADAGP, Paris, 2013
L'Estacade et la Plage du Havre
vers 1926
huile sur toile
65,5 x 77,5 cm
MuMa musée d'art moderne André Malraux, Le Havre, legs de Mme Raoul Dufy, 1963
© MuMa Le Havre / David Fogel © ADAGP, Paris, 2013
Ville natale de Raoul Dufy (1877-1953), Le Havre est resté un motif constant d'inspiration dans sa peinture. Alors qu'il ne cesse de peindre le port et son activité entre 1900 et 1904, Dufy s'intéresse aussi, dès 1901, aux loisirs balnéaires. Le motif de l'estacade animée de promeneurs tournés vers la mer restera présent dans son œuvre jusque dans les années 1920. Si les premières versions sur ce sujet sont marquées par une touche enlevée proche de certaines œuvres de Boudin, très vite, Dufy se concentre sur la géométrie de la construction de bois, dont la structure détermine les variations de la couleur.
De 1926 à 1933, Dufy effectue de nombreux séjours dans sa Normandie natale, dont la qualité de lumière et les paysages maritimes ne cessent de l'inspirer. L'Estacade et la plage du Havre appartient à un ensemble de trois versions sur le même thème exécutées en 1926. Dufy isole le motif de l'estacade, élément constitutif du paysage havrais. La passerelle en bois partage de toute sa longueur cet espace bidimensionnel. Au premier plan, la plage se réduit à un étroit bandeau occupé par quelques personnages, ordonné selon le procédé de coloration trichromatique propre à Dufy à cette époque. L'artiste applique également sa théorie des ombres blanches, ombres internes aux objets représentés, et dissocie les formes de leurs couleurs respectives. Personnages et éléments marins fusionnent au sein d'un espace architectural bleu unifié.
Loin des effets atmosphériques de ses premières toiles impressionnistes sur le même motif, Dufy trouve dans la transparence et la profondeur de l'eau l'élément idéal pour développer ses recherches sur l'indépendance de la couleur par rapport aux objets. L'agencement des motifs, traités de manière stylisée – bateau, frange d'écume, vaguelette –, traduit la volonté de l'artiste de transposer dans sa peinture la logique décorative à l'œuvre dans sa production céramique à la même époque.
De 1926 à 1933, Dufy effectue de nombreux séjours dans sa Normandie natale, dont la qualité de lumière et les paysages maritimes ne cessent de l'inspirer. L'Estacade et la plage du Havre appartient à un ensemble de trois versions sur le même thème exécutées en 1926. Dufy isole le motif de l'estacade, élément constitutif du paysage havrais. La passerelle en bois partage de toute sa longueur cet espace bidimensionnel. Au premier plan, la plage se réduit à un étroit bandeau occupé par quelques personnages, ordonné selon le procédé de coloration trichromatique propre à Dufy à cette époque. L'artiste applique également sa théorie des ombres blanches, ombres internes aux objets représentés, et dissocie les formes de leurs couleurs respectives. Personnages et éléments marins fusionnent au sein d'un espace architectural bleu unifié.
Loin des effets atmosphériques de ses premières toiles impressionnistes sur le même motif, Dufy trouve dans la transparence et la profondeur de l'eau l'élément idéal pour développer ses recherches sur l'indépendance de la couleur par rapport aux objets. L'agencement des motifs, traités de manière stylisée – bateau, frange d'écume, vaguelette –, traduit la volonté de l'artiste de transposer dans sa peinture la logique décorative à l'œuvre dans sa production céramique à la même époque.